Economie

Oracle courtise les banques marocaines

© D.R

ALM : Quel est l’objectif du séminaire consacré à l’avenir de la banque au Maroc?
Desi Lopez Fafié :
La raison de notre présence dans ce séminaire est de livrer notre nouvelle vision de l’avenir de la banque au Maroc. Nous sommes chez Oracle Corporation, l’un des principaux éditeurs de logiciels dans le secteur de la banque et des services financiers, convaincu que notre expertise, mise au service des banques est source de productivité avancée. Avec nos partenaires Wincor Nixdorf, fournisseur spécialisé de solutions informatiques pour la banque et Atos Origin, acteur international majeur dans le domaine des services informatiques, nous avons sensibilisé les responsables bancaires aux nouvelles tendances du marché informatique, pour mieux accompagner le système financier marocain.
Des réglementions deviennent de plus en plus strictes en matière de gestion des risques, la réglementation européenne en matière d’anti-fraude et bien d’autres changements exigent du secteur financier d’être capable de mieux fournir une information de qualité. Aussi, les clients des banques deviennent plus exigeants, pas uniquement en matière de qualité de service mais aussi de l’ensemble des services fournis.
La majorité des banques sont aujourd’hui prêtes à améliorer leurs offres de services. Les procédures en place sont actuellement plutôt orientées vers les entreprises que client. Les banques en Afrique seront davantage conduites à réorienter leurs systèmes vers le client. La quantité de chèques impayés en témoigne.
Par rapport à l’Europe, le chèque a cédé le pas aux systèmes de paiement sophistiqués, grâce notamment à l’Internet. Il faut aussi prendre en compte que ces nouveaux produits sont moins coûteux. Aujourd’hui, on peut substituer des procédures coûteuses par d’autres qui le sont moins.
Quelles sont les formules que vous offrez dans ce sens ?
Nous fournissons des systèmes intégrés aux banquiers qui permettent de répondre aux besoins exigés par la législation, mais aussi de mieux comprendre les besoins de la clientèle pour développer un service plus adapté aux besoins.
Il est important que les banques apprennent comment réduire leurs coûts d’exploitation, se centrer sur le client et prendre en compte les problèmes réglementaires tels que les nouveaux standards comptables internationaux (IAS – International Accounting Standards), ainsi que les contraintes de liquidité imposées par l’accord Basel II. Je suis convaincu que la technologie a un rôle clé à jouer pour aider les banques marocaines à optimiser leur efficacité opérationnelle.
Ne pensez-vous pas que les spécificités locales, faible taux de bancarisation et lourds impayés, imposent des contraintes spécifiques ?
Je pense qu’aujourd’hui les banquiers se sont rendus à l’évidence qu’il faut laisser faire les spécialises. Ils préfèrent faire appel au marché plutôt que développer en interne des produits spécifiques.
La concurrence est devenue tellement rude que les nouvelles technologies jouent le rôle d’arbitre de choix. Le secteur de la banque au Maroc, et plus généralement en Afrique, traverse une période critique. Nos banques sont confrontées à une baisse des marges, à la déréglementation, à une augmentation des contraintes réglementaires et à la prolifération de nouveaux produits et de nouveaux canaux d’interaction avec les clients.

Articles similaires

EconomieUne

Intrepid Travel promeut le tourisme durable à Beni Mellal-Khénifra

Il a tenu une conférence de presse pour présenter ses orientations stratégiques

EconomieUne

Exprimé par les professionnels du secteur : Le marché boursier, un outil efficace pour le développement du secteur automobile

M. Mezzour a appelé à dépasser les frontières du marché national pour...

Economie

Gestion des situations d’urgence : La CDG organise un exercice d’évacuation de son siège

La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a organisé, mercredi matin,...

Economie

Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : Un actif net de 85,49 milliards de dirhams à fin 2023

85,49 milliards de dirhams, telle est la valeur globale de l’actif net...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux