Economie

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : L’application «irréprochable» des réformes est nécessaire pour la Grèce

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L’application «irréprochable» des réformes est une condition nécessaire pour que la Grèce puisse sortir de la crise, a indiqué mardi le rapport annuel sur l’économie du pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). «La clé de la réussite» du programme d’ajustement «ambitieux» de la Grèce pour sortir de la grave crise économique «résidera dans la mise en œuvre de ces réformes, qui devra être irréprochable», a souligné cette institution internationale. Lors d’une présentation du rapport à Athènes par le président de l’OCDE, Angel Gurria, ce dernier «s’est dit confiant dans la réussite du programme». «Nous sommes là pour donner un vote de confiance à la Grèce, le programme va réussir», a-t-il lancé. Soumise à des mesures d’austérité draconiennes depuis plus d’un an, dictées par ses créanciers (la zone euro et le Fonds monétaire international), la Grèce va encore voir son économie se contracter de 3,5% en 2011 avant une timide relance de 0,6% en 2012, selon l’OCDE. M. Gurria a toutefois souligné que les retards pris dans l’application des réformes en 2010 et au premier semestre 2011 allaient être rattrapés par le programme à moyen terme d’austérité (2012-2015) adopté récemment par le Parlement grec et à l’origine de violentes manifestations et des grèves. «L’austérité va avoir des résultats à long terme, elle ne provoque pas seulement de la douleur», a rassuré M. Gurria. Selon l’OCDE, le chômage, qui a explosé et doit atteindre 16% en 2011, va poursuivre sa hausse, à 16,4% en 2012. En revanche, l’inflation, qui a fortement augmenté en 2010, après la hausse de la TVA, devrait se réduire à 0,7% en 2012 contre 2,9% fin 2011. Après avoir bénéficié d’une première aide de 110 milliards d’euros en 2010, le pays va encore recevoir une deuxième aide de près de 160 milliards d’euros, selon un accord conclu le 21 juillet à Bruxelles en vue de réduire la dette grecque, actuellement à plus de 150% du PIB.
Cette aide comprendrait une contribution sur une base volontaire du secteur privé à hauteur de 54 milliards d’euros sur trois ans via notamment un mécanisme dit de «rollover», et 135 milliards d’euros sur dix ans. Selon l’OCDE, le plan de cet accord qui prévoit la participation des créanciers privés de la Grèce «vise à remédier aux causes profondes de la crise, et non à ses symptômes». Le rapport de l’OCDE explique que «sur la base d’hypothèses prudentes concernant la croissance et les taux d’intérêt, et si les réformes budgétaires et structurelles sont pleinement mises en œuvre, le ratio dette- Produit intérieur brut (PIB) pourrait atteindre un sommet en 2013, avant de retomber en-dessous de 60% au cours des deux prochaines décennies». Grâce à la nouvelle aide européenne, la Grèce «a maintenant le temps» de procéder aux réformes «mais elle doit aussi convaincre les marchés», a souligné M. Gurria. L’OCDE a appelé la Grèce à renforcer sa législation fiscale, surtout en matière de collecte d’impôts, ainsi que le programme de privatisation, selon lequel le gouvernement socialiste de Georges Papandréou s’est engagé à engranger 50 milliards d’euros d’ici à 2015, en ouvrant le capital de sociétés publiques ou en concédant à long terme des propriétés immobilières de l’État. «Le programme des privatisations est très ambitieux et constitue un exercice de crédibilité», a souligné de son côté le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos, qui a participé à la présentation du rapport de l’OCDE avec M. Gurria. Le ministre a tablé sur des recettes de cinq milliards d’euros d’ici fin 2011 après la réalisation d’une partie des privatisations prévues. Dans le domaine bancaire grec, l’OCDE préconise le partenariat ou le regroupement avec des banques étrangères et incite les autorités «à s’abstenir de toute mesure protectionniste faisant obstacle à de telles initiatives».

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