Economie

Organisation mondiale du tourisme : L’industrie doit faire face au réchauffement climatique

De la préservation des ressources en eau à la compensation des émissions de dioxyde de carbone, l’industrie mondiale du tourisme doit prendre sa part dans la lutte contre le changement climatique, ont affirmé mardi des responsables lors du salon du tourisme de Londres. Plus d’une centaine de ministres et représentants des pays de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), réunis à cette occasion, ont approuvé une déclaration reconnaissant le rôle de l’industrie touristique dans le phénomène du réchauffement de la planète et proposant des pistes pour y remédier.
Alors que le réchauffement climatique menace de disparition de certaines îles du Pacifique, et pourrait priver de neige des stations montagnardes, notamment dans les Alpes, «il est vital de s’adapter», a souligné le secrétaire général de l’OMT, Francesco Frangialli, pour qui le tourisme est à la fois coupable et victime de ce phénomène. Selon l’OMT, le secteur du tourisme avait généré 4,95% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2005, une proportion égale à son poids dans le Produit intérieur brut planétaire. Les trois-quarts de ces émissions étaient liées aux transports, plus de 90% des voyageurs se rendant dans leur pays de destination via la route ou l’avion.
Parmi les pistes proposées mardi pour réduire la production de dioxyde de carbone (CO2), les participants du salon ont évoqué l’utilisation accrue d’énergies renouvelables ou alternatives au pétrole, telles que les biocarburants, et l’instauration de mécanismes permettant aux voyageurs de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, en soutenant par exemple des projets de reforestation.
Le remplacement des anciennes flottes des compagnies aériennes par des modèles d’avions moins gourmands en carburant, comme le 787 de Boeing et l’A350 d’Airbus, et l’entrée en service du super-jumbo A380 d’Airbus, qui permet d’emporter plus de passagers sur un même vol, pourraient aussi aider à limiter les émissions.
«Nous devons tous faire plus, et plus vite nous nous y mettrons, moins cela nous coûtera», et «il est plus que jamais temps d’agir», a également affirmé Margaret Hodge, secrétaire d’Etat britannique au Tourisme.
Une nécessité d’agir que semblent prendre en compte de plus en plus les entreprises du secteur, poussées par une clientèle grandissante à la recherche de voyages respectant l’environnement.

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