Après les régions de Meknès (en 2009), Tétouan (2010) et Ouarzazate (2011), les ambassadeurs de l’UE accrédités à Rabat et les conseillers de coopération aux mêmes ambassades viennent d’effectuer leur visite de terrain pour l’année 2012 dans la région de l’Oriental. Une visite de travail pour appréhender l’état d’avancement de la coopération entre le Maroc et les pays membres de l’UE. Une coopération sous forme d’aide annuelle estimée à 200 millions d’euros et qui concerne aussi bien les réformes stratégiques initiées par le gouvernement, à savoir le Plan Maroc Vert, le Ramed, d’Assurance maladie obligatoire, réforme des transports, la modernisation des secteurs publics… que les projets locaux à destination de la société civile et d’acteurs associatifs. L’objectif exprimé est de palper, sur le terrain, la qualité des services rendus et comment les bénéficiaires jugent ces programmes. A Oujda les axes de partenariat concernent le projet d’intégration et de développement du quartier périphérique Jawhara avec l’Association des amis de l’environnement pour remédier au manque d’appui en matière d’intégration et de participation dans le développement. C’est un projet étalé sur 36 mois et qui a nécessité une enveloppe de 110.587 euros. Le second programme concerne le guichet femme de l’Oriental initié par le programme de coopération internationale dans le cadre du programme Art Gold, en partenariat avec l’Association Ain Alghzal 2000 et qui a nécessité 151.509 euros pour sa mise en marche. Quant aux projets visités dans la province de Nador, ils sont de l’ordre de trois. C’est le cas du programme d’appui institutionnel à l’Entraide nationale pour le développement des programmes sociaux en faveur des jeunes et des mineurs à Al Arouit pour 1,8 million d’euros; la construction du Centre Baraka pour la formation et l’insertion dans le marché du travail des jeunes en risque d’exclusion sociale à Nador (275.000 euros) et la contribution au développement économique de l’Oriental en mobilisant le potentiel de migration à travers l’amélioration de l’environnement des affaires basé sur un diagnostic participatif (1,5 million d’euros). Commentant ces visites, Eneko Landaburu, ambassadeur de l’UE à Rabat, a déclaré à ALM qu’il est émerveillé par la générosité du tissu associatif local et son engagement auprès des personnes en difficulté. «Je tiens à les féliciter pour cette prédisposition à bien faire leur travail avec compétence, professionnalisme, sagesse et pertinence». Et d’ajouter : «Ce sont des choses qui permettent au Maroc d’être très fier de sa société civile et de sa capacité à résoudre les problèmes pour aider les gens qui en expriment le besoin. Je suis aussi fier que l’UE soit présente dans ces actions par ses financements sans pour autant imposer des choix».