Economie

Paris et Berlin dos à dos dans le dossier Eurostar

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La Commission européenne renvoie la France et l’Allemagne dos à dos dans le dossier des trains de l’allemand Siemens choisis par Eurostar au détriment de ceux du français Alstom pour le tunnel sous la Manche, a-t-on appris, lundi, de source communautaire. D’un côté, Bruxelles considère que l’appel d’offres réalisé par Eurostar ne pose, à ce stade, aucun problème au regard des règles européennes en la matière. De l’autre, l’exécutif communautaire estime que le volet lié aux règles de sécurité dans le tunnel et à leur modification n’est pas de son ressort. «La Commission a reçu une lettre d’Alstom UK et y a répondu ce week-end. À ce stade, sur la base des informations fournies, il n’y a pas de problème dans la procédure d’appel d’offres», a indiqué la source à Reuters, tout en précisant qu’Alstom UK n’avait pas formellement saisi la Commission. «Il y a apparemment une question liée aux règles de sécurité dans le tunnel», a ajouté la source. «Sur ce point, je ne vois pas exactement quelle est la dimension européenne». Samedi, le Frankfurter Allgemeine Zeitung avait rapporté que Paris jugeait l’appel d’offres contraire au droit européen et souhaitait porter le dossier devant les autorités communautaires, ce qu’une source française a démenti lundi. «La France n’a pas saisi la Commission européenne et n’a pas l’intention de le faire», a expliqué cette source ayant connaissance du dossier. «On n’a aucun intérêt à saisir la Commission européenne», a ajouté cette source, faisant valoir que les règles de sécurité actuelles ne permettaient pas aux motrices Siemens de rouler dans le tunnel sous la Manche. Joint par Reuters vendredi, le ministère des Transports avait indiqué que le gouvernement n’avait pas entamé de procédure devant les instances communautaires. La France, avait-on ajouté, estime que le contrat ne peut pas être signé tant qu’une commission intergouvernementale anglo-française n’aura pas terminé son examen des conditions de sécurité. Eurostar a entamé une révision de ces règles et cette modification doit désormais être endossée par les Etats. Si cette modification n’intervenait pas ou était bloquée par la France, le contrat pourrait ne pas pouvoir être exécuté, considère une autre source communautaire.

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