Economie

Pâtes alimentaires : Radioscopie d’une filière

L’état des lieux de la filière des pâtes alimentaires et du couscous a été dressé au travers d’une étude d’analyse, réalisée par l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANMPE) avec le soutien financier du programme MEDA.
Dans l’optique d’informer les entreprises sur les stratégies et les potentialités de développement de la branche en question, pratique permettant à l’ANMPE de mieux cibler sa stratégie en matière de mise à niveau des PME, cette étude s’inscrit dans une approche associant différents intervenants et partenaires. Entre autres volets, un tour d’horizon des forces et faiblesses spécifiques aux produits pâtes alimentaires donne un large aperçu sur les contraintes auxquelles est confrontée la filière. Concernant les approvisionnements, l’étude met l’accent sur l’excellente qualité de la semoule locale, soulignant, toutefois, que celle-ci est comparativement chère.
Outre l’important marché de la semoule ménagère et l’existence de nombreuses semouleries indépendantes, en tant que point fort, la forte dépendance vis-à-vis des blés importés, la défaillance du volet recherche et développement et la quasi-impossibilité de traçabilité constituent les principaux points noirs en matière d’approvisionnement. Du côté des équipements, les outils de production sont à jour en termes de modernité et de performance, en dépit de la vétusté de la moitié des installations.
On déplore, cependant, que l’outil national soit peu concentré, en plus de la maintenance et du conditionnement qui laissent à désirer. «Les unités sont généralement modernes et performantes, mais peu sophistiquées et petites», note le rapport. Quant aux résultats d’exploitation, l’on regrette la faiblesse relative de la valeur ajoutée, l’atomisation de l’activité et des taux d’utilisation des capacités d’environ 55%. En définitive, l’étude indique que les résultats d’exploitation présumés restent insuffisants comparativement aux capitaux mobilisés.
Parallèlement, le personnel est jugé compétent, disponible et comparativement bon marché, mettant l’accent sur des salaires peu élevés contre une productivité moyenne faible.Concernant le marché et les produits, l’on remarque la faiblesse du volet recherche et développement, l’inexistence e la diversification et de l’innovation, une préoccupation quant à la qualité et à la sécurité. La demande peu exigeante et le marché encore peu segmenté constituent, en outre, les forces de ce registre. En somme, l’entreprise est insuffisamment orientée vers la consommation, conclut l’étude. Le volet de la distribution, commercialisation et marketing reconnaît que la restructuration de la branche est en cours.
L’étude note l’apparition de la distribution moderne, la sophistication des emballages et la préoccupation naissante de qualité. Parallèlement, l’on déplore la négligence des aspects sanitaires, le coût de la logistique de livraison et la concurrence excessivement vive. Enfin, l’étude souligne que l’ambition est nécessairement limitée et ciblée à l’export et, sur un autre registre, que l’environnement réglementaire est aléatoire à court et moyen termes. On notera que le même tour d’horizon, relatif aux forces et faiblesses spécifiques aux produits couscous, est quasi-identique à celui se rapportant aux produits pâtes alimentaires.

Articles similaires

EconomieUne

Développement numérique : Agadir se dote de son Orange Digital Center

Cette structure a pour mission notamment d’accompagner et stimuler l’écosystème numérique de...

EconomieUne

10ème édition des rendez-vous Casablanca de l’assurance : Les incertitudes au centre des débats des assureurs

Selon Nadia Fettah, il devient plus urgent d’adopter un usage vertueux d’innovation...

Economie

7ème Conférence internationale sur le big data et l’Internet des Objets (BDIoT’24) : Les travaux démarrent à Fès

Les travaux de la septième Conférence internationale sur le big data et...