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Performance énergétique : Vers un nouveau modèle de construction économe en énergie

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Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements nationaux en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique.

Efficacité : L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) s’attelle À la révision du zonage climatique et la revue des éléments techniques relatifs aux règles de performance énergétique des constructions au Maroc.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) vient de lancer une vaste étude visant à réviser le zonage climatique et à mettre à jour les règles de performance énergétique des constructions au Maroc. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’accélération du changement climatique et la hausse des températures dans plusieurs régions du Royaume. Elle s’inscrit dans le cadre des engagements nationaux en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique. En effet, le Maroc a adopté un texte réglementaire instaurant un règlement général de construction fixant les standards de performance énergétique, tout en créant un comité de l’efficacité énergétique dans le bâtiment. L’étude, menée en partenariat avec la Direction générale de la météorologie (DGM), vise à exploiter et consolider une base de données couvrant plus de 15 années d’observations climatiques.
L’objectif étant d’actualiser la carte du zonage climatique national et redéfinir deux zonages spécifiques fondés sur le nombre de degrés-jours d’hiver et de degrés-jours d’été. Ce travail permettra de prendre en compte les nouvelles réalités climatiques, notamment les épisodes de chaleur extrême enregistrés dans plusieurs villes marocaines au cours des dernières années. Le projet prévoit également la définition de bâtiments types de référence représentant différents usages : logements, établissements touristiques, établissements scolaires, structures de santé et bâtiments administratifs. Ces typologies serviront de base pour mener des simulations thermiques et analyses énergétiques dans chacune des zones climatiques. En plus, des simulations thermiques seront effectuées. Elles permettront de tester différents paramètres liés à l’enveloppe du bâtiment (murs, toitures, vitrages, protections solaires, orientation, etc.) afin d’en mesurer l’impact sur les besoins en chauffage et en climatisation. À terme, elles déboucheront sur la détermination de spécifications techniques minimales de performance thermique, adaptées à chaque région et type de construction, selon une approche à la fois prescriptive et performancielle. Il s’agit aussi de mener une analyse macro et micro-économique et environnementale pour évaluer les surcoûts liés aux options techniques et les mettre en balance avec les bénéfices attendus (analyse paramétrique des surcoûts, économies d’énergie primaire, réduction des puissances électriques appelées, rentabilité économique pour les ménages et impacts environnementaux positifs).

Une approche scientifique et économique intégrée

La première phase de l’étude consistera à évaluer le zonage climatique actuel et à identifier ses limites, tout en procédant à une comparaison avec les modèles internationaux. « Cette démarche devra être adaptée et justifiée pour cette révision, en précisant les données nécessaires pour une durée minimale de 15 ans pour cette étude, entre autres : températures moyennes, minimales, et maximales (mensuelles, annuelles), précipitations (mensuelles, annuelles), degrés-jours (chauffage et refroidissement), radiation solaire, humidité relative et pression atmosphérique », rapporte l’AMEE. Deux types de zonage doivent être établis et mis à jour, à savoir un zonage sur la base des degrés jours de chauffage à base de 18°C et un zonage sur la base des degrés jours de climatisation à base de 21°C. Deux cartes devront en ressortir et seront ensuite fusionnées en un zonage climatique unique actualisé, fondé sur des simulations réalisées dans au moins onze villes représentatives du territoire marocain.

Mesurer les impacts économiques et environnementaux

Au-delà des aspects techniques, le projet intègre une analyse macro et micro-économique visant à évaluer les coûts et bénéfices des nouvelles exigences énergétiques. Pour le consommateur final, cette évaluation portera sur les surcoûts initiaux, les économies d’énergie et la rentabilité des investissements à long terme. Pour l’État, elle permettra d’estimer les économies d’énergie primaire, la réduction des subventions sur les énergies conventionnelles, l’impact sur la courbe de charge électrique nationale et le report d’investissements lourds dans de nouvelles capacités de production.
À travers ce chantier, l’AMEE ambitionne de moderniser les référentiels techniques du bâtiment et de doter le Maroc d’un outil fiable d’adaptation climatique. Cette révision du zonage constituera une étape clé pour renforcer la résilience énergétique et favoriser une transition vers des bâtiments plus durables et économes en énergie.

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