le Maroc et l’Egypte affichent des perspectives plus favorables grâce aux efforts accomplis par les pouvoirs publics en termes d’assainissement budgétaire et de politiques monétaires.
Croissance : Le Maroc affiche des perspectives économiques favorables. Selon la BAD, le taux de croissance économique du Maroc connaîtra une croissance modérée en 2024 (2,9%), et s’affirmera pour s’établir à 3,5% en 2025, sous l’effet d’une hausse des investissements. En 2024 et 2025, les perspectives de croissance sont de 2,9% pour l’investissement, 7,2% pour les exportations et 4% pour la consommation des ménages.
La Banque africaine de développement (BAD) vient de dévoiler les performances et les perspectives de croissance régionales relatives à l’Afrique du Nord. Ce document de la Banque africaine de développement intitulé «perspectives en Afrique du Nord : Impulser la transformation structurelle de l’Afrique du Nord : la réforme de l’architecture financière mondiale», décrypte les évolutions macroéconomiques dans la région, le bilan des progrès structurels en Afrique du Nord ainsi que le financement de la transformation structurelle en Afrique du Nord. Ce rapport émet également des recommandations de politiques visant à positionner les pays de la région dans la perspective d’une réforme opportune de l’architecture financière mondiale. Dans la région de l’Afrique du Nord, le Maroc et l’Egypte affichent des perspectives plus favorables grâce aux efforts accomplis par les pouvoirs publics en termes d’assainissement budgétaire et de politiques monétaires. «Le taux de croissance économique du Maroc enregistrera une croissance modérée en 2024 (2,9%), et s’affirmera pour s’établir à 3,5% en 2025, sous l’effet d’une augmentation des investissements. En 2024 et 2025, les perspectives de croissance sont de 2,9% pour l’investissement, 7,2% pour les exportations et 4% pour la consommation des ménages», relève le même rapport.
Globalement, les perspectives de croissance économique en Afrique du Nord sont positives, mais ralentissent. «Il est prévu qu’elles se situeraient à 2,7% en 2024, avant de remonter à 3,9% en 2025. Toutefois, les perspectives de croissance varient considérablement d’un pays à l’autre, en raison des niveaux hétérogènes de diversification économique», indique le même document.
Le Maroc en plus de la Mauritanie et de la Libye ont réussi, selon la même source, à maintenir un taux d’inflation relativement bas. En termes de progrès structurels réalisés, les performances économiques de l’Afrique du Nord ont été caractérisées par des périodes de forte croissance mais aussi par des défis de taille tels que le chômage des jeunes, en particulier des femmes, des problèmes structurels et une faible diversification économique. «L’Egypte, le Maroc et la Tunisie ont progressé dans la diversification de leurs économies, y compris dans le secteur des services et l’industrie manufacturière», précise le même document.
En termes de croissance, ledit rapport rappelle qu’en 2023, la croissance économique était estimée à 3,4% au Maroc, avec une contribution des ménages de l’ordre de 2,5 points de pourcentage et une contribution de l’investissement à hauteur de 0,4 point de pourcentage. «L’investissement, qui est au cœur du Nouveau modèle de développement (NMD) du Maroc, et son financement représentaient 30,5% du PIB en 2023, contre 30,2% en 2022», indique la même source.
Affronter les défis macroéconomiques
Recommandations
Afin de relever les défis macroéconomiques en Afrique du Nord, il faudra mettre en place une série de recommandations politiques à court, moyen et long termes afin d’assurer la stabilité macroéconomique, selon ledit rapport. Ainsi, les priorités à court terme devraient, comme le mentionne la même source, inclure le resserrement de la politique monétaire et l’assainissement budgétaire pour maîtriser l’inflation et stabiliser les finances publiques. «À moyen terme, il est recommandé de mettre en place des stratégies de restructuration de la dette axées sur le budget, et à long terme, les réformes structurelles devraient porter davantage sur la diversification et l’amélioration de la compétitivité économique», souligne le même rapport.