Durant la semaine dernière, les prix du pétrole ont connu des baisses continues. Le vendredi 5 janvier 2007 le recule des prix du pétrole a porté les pertes à 10 % pour cette année. La principale explication de cette chute de cours est la douceur de la température aux Etats-Unis durant cette période ; ce qui est synonyme d’une demande faible par rapport à l’offre proposée. En effet, les températures sont actuellement au-dessus des normales saisonnières dans le nord-est des Etats-Unis. Cette zone est la première région consommatrice de fioul de chauffage. Selon Mike Wittner qui est un analyste à la banque Calyon : «ce qui se passe depuis quelques jours est que le sentiment du marché a viré au négatif parce que l’hiver s’est jusqu’à présent montré doux». Cependant, le baril de «light sweet crude» pour une livraison en février prochain, a baissé de 19% le vendredi dernier en fixant le prix du baril à 54,9 dollars lors des échanges électroniques. Il marquera donc sa plus grande baisse depuis le 14 juin 2005, soit depuis plus d’un an et demi. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 22% à 54,89 dollars sur l’échéance de février. Il a atteint son plus bas niveau depuis le 30 novembre 2005, à 54,50 dollars.
Généralement, le mois de janvier est le mois le plus froid de toute l’année à New York. Le vendredi dernier, les températures ont été de quatre degrés Celsius au-dessus des normales saisonnières. Cela dit que la demande américaine en fioul de chauffage dans le nord-est du pays, qui est la région où le fioul domestique est le plus consommé au monde, devrait ainsi être de 40% inférieure à la normale jusqu’à 11 janvier. Cependant, le baril de «light sweet crude» pour une livraison en février prochain, a baissé de 19% le vendredi dernier en fixant le prix du baril à 54,9 dollars lors des échanges électroniques. Il marquera donc sa plus grande baisse depuis le 14 juin 2005, soit depuis plus d’un an et demi.
Ce ralentissement de la demande, qui en baisse de 3 % sur un an aux Etats-Unis, se reflète aussi dans le niveau des stocks pétroliers américains qui ont gonflé la semaine dernière. «La douceur de l’hiver aux Etats-Unis a certainement été le facteur dominant expliquant la tendance à la baisse des prix, mais l’ampleur de la baisse suggère un pessimisme plus général sur la demande», a estimé Kevin Norrish, analyste à la banque Barclays Capital. Les températures hivernales ont également été clémentes dans l’ensemble de l’hémispère Nord et dans les pays d’Asie du nord-est comme la Corée ou le Japon, ce qui limite la demande mondiale d’énergie.