Les ministres de l’Opep, réunis jeudi à Vienne, sont d’accord «à 100%» pour laisser la production du cartel inchangée, a annoncé un délégué à Reuters. Les ministres ont pris leur décision de maintenir l’offre, a ajouté ce délégué. L’Arabie Saoudite, le premier exportateur de l’Organisation, qui juge une fourchette de prix de 70 à 80 dollars idéale à la fois pour les producteurs et les consommateurs, avait déclaré juste avant la réunion juger satisfaisant le niveau actuel des cours du baril. «Le plus grand défi auquel nous sommes confrontés, c’est de maintenir le marché pétrolier au niveau auquel il se trouve aujourd’hui», a dit à des journalistes le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Naïmi. «Nous sommes dans une situation idéale, le marché est bien approvisionné», a-t-il ajouté. «Nous sommes satisfaits du prix tel qu’il est». Le marché s’attendait que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’en tienne à sa politique, en place depuis décembre 2008, date de sa dernière grosse réduction de production.
L’Opep avait alors annoncé une diminution inédite de son débit, de 4,2 millions de barils par jour. La faiblesse du dollar continuait de favoriser la hausse des cours pétroliers jeudi. En fin de matinée, le brut léger américain pour livraison novembre se traitait en hausse de 0,48% à 83,41 dollars le baril tandis que le Brent prenait 0,22% à 84,83 dollars. Mais la progression récente du prix du brut a été relativement modeste, comparée notamment à celle de l’or qui enchaîne les records historiques depuis quelques semaines. L’impact de la baisse du billet vert sur le marché pétrolier est en effet amorti par des fondamentaux défavorables, le ralentissement de la croissance pesant sur la demande alors que les stocks sont à des niveaux historiquement élevés. Ali Al Naimi a refusé de dire quel niveau de prix pourrait mettre en danger la reprise économique. «J’espère que nous n’aurons pas une retombée en récession. Tout le monde travaille très dur pour l’éviter», a-t-il dit.