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Pétrole vert : De belles perspectives à l’export se dressent pour le Maroc

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L’avenir énergétique du Maroc s’annonce prometteur. Le Royaume est en passe de devenir un exportateur de pétrole vert, et ce bien avant 2030.

Une perspective dévoilée par l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies renouvelables (Iresen) qui souligne dans ce sens que de nouvelles opportunités s’ouvrent au Maroc pour produire de l’hydrogène ou des dérivés sans CO2. Iresen et ses partenaires, en l’occurrence le Groupe OCP, l’université Mohammed VI polytechnique et l’institut allemand Fraunhorer, mettent le turbo sur le Power-to-x. C’est dans ce sens qu’il sera procédé dès janvier 2020 à la réalisation de la plate-forme dédiée à la recherche sur l’hydrogène et l’ammoniac vert. Se référant à Badr Ikken, directeur général d’Iresen, «un premier pilote sera mis en place pour tester plusieurs technologies de production d’hydrogène et de ses dérivés à base d’énergies renouvelables en tant que vecteur d’énergie pour la génération, le transport et le stockage de l’énergie mais aussi en tant que matière première». Et de poursuivre que «cette technologie est complémentaire aux énergies renouvelables et permettra de décarboner différents secteurs de notre société, tout en créant une forte opportunité de développement économique et social à travers l’export. L’hydrogène est difficilement transportable, donc il faudra développer localement des infrastructures industrielles de transformation». Les études établies dans ce sens ont démontré que le Maroc pourrait capter 2, voire 4% du marché mondial de l’hydrogène. Il ressort également que les dérivés, à savoir l’ammoniac vert et le méthanol, pourraient être rentables à court et à moyen  termes. Techniquement, l’hydrogène et ses dérivés gazeux et liquides pourront être utilisés pour des applications difficilement alimentées par l’électricité, notamment le transport maritime, aérien, le transport de marchandises et les «voitures» sur de longs trajets.

Il sera également possible de décarboner des industries polluantes telles que l’industrie du ciment, tout en valorisant le CO2 en l’intégrant dans des vecteurs énergétiques. Pour franchir ce pas, lresen capitalise sur la coopération maroco-allemande. En effet, l’Allemagne est la première économie européenne qui va progressivement suspendre toutes ses centrales à charbon entre 2022 et 2038. L’état aura dans ce sens besoin d’importer des combustibles propres, notamment des molécules vertes. C’est dans ce sens que l’Iresen et ses partenaires ont décidé avec le soutien de la GIZ d’accélérer le pas afin de renforcer les capacités et se positionner rapidement sur le développement technologique de cette filière. L’ambition étant de faire du Maroc un pionnier de la production de molécules vertes et permettre la mise en place d’un nouveau partenariat énergétique à forte valeur ajoutée. A cet effet, le ministère de l’énergie, des mines et de l’environnement a d’ores et déjà mis en place une commission nationale de l’hydrogène vert et du Power-to-x, dont les représentants ont participé récemment à des rencontres ministérielles, des conférences et des visites de sites industriels.

Notons qu’une 3ème étude de préparation de la feuille de route du Maroc dans ce domaine est également en cours pour saisir toutes les créations d’emplois et de richesse que cette technologie pourrait induire.

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