Le pilotage de l’économie marocaine doit se concentrer, d’une manière plus intense, sur les réserves de changes, notamment les exportations de biens et de services et ce, plus largement, sur une phase transitoire de 3 à 4 ans, a estimé, mercredi soir à Casablanca, le président de l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI), Adil Douiri. «Depuis 2011, l’environnement macroéconomique mondial a défavorablement évolué pour le Maroc», a-t-il relevé lors d’une conférence de presse sous le thème «politique économique du Royaume : un virage urgent face à un risque sérieux», ajoutant que l’économie nationale risque un accident macroéconomique sérieux si les décideurs du secteur public ne changent pas le cap de la politique économique. «Si le Maroc ne réagit pas avec vigueur et autorité, les réserves de change passeront sous un seuil critique qui conduira à une mise sous tutelle de l’économie nationale par les institutions financières internationales», a-t-il prévenu. Il a indiqué à ce propos qu’il ne faut pas se tromper d’objectif ni se focaliser sur plusieurs objectifs à la fois, mettant en avant trois corrections de la politique économique actuelle de nature à éviter au Royaume «l’imminent gros accident».