Economie

Plan Maroc Vert : Dix-huit contrats-programmes en 5 ans

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A presque un mois de la tenue des Assises de l’agriculture et du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime a tenu à faire le bilan d’étape du Plan Maroc Vert. A Skhirate, mercredi 19 mars 2014, Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, avait présidé la réunion annuelle du comité gouvernement-professionnels de suivi des contrats-programmes filières, lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Ainsi, et depuis le lancement du Plan Maroc Vert en avril 2008, ce sont 18 contrats-programmes de développement et de mise à niveau des filières agricoles qui ont été signés, dont 13 végétales et 5 animales. En termes de production, la filière sucrière a connu une hausse de 46 %  entre 2012 et 2013, alors que la production de la filière des agrumes est  passée de 1,46 million tonnes en 2012 à 2,2 millions de tonnes l’année dernière,  selon le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. Lors de cette réunion, les professionnels ont plaidé pour l’élaboration d’une loi-cadre ou une  loi d’orientation agricole qui serait le garant de la pérennité du Plan Maroc Vert dans les années à venir. Ils ont également appelé à renforcer les organisations professionnelles aux  niveaux régional et national en vue de développer leurs filières respectives et  faciliter leurs investissements.

«Le département de l’agriculture a finalisé avec les professionnels de neuf  filières les arrêtés fixant les niveaux minimums de représentativité exigés  pour les organisations professionnelles composant les interprofessions. Ces arrêtés sont actuellement au ministère de l’industrie et du commerce et  seront sous peu dans le circuit d’approbation», avait  indiqué le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime à  l’ouverture de cette réunion.

Cette réunion a également été l’occasion d’insister sur l’amélioration de la commercialisation et de la valorisation des produits agricoles. En effet, la réorganisation des marchés de gros pour les filières végétales et des marchés à bestiaux et des abattoirs est parmi les chantiers initiés pour améliorer la commercialisation. En fait, la filière des viandes rouges constitue un secteur stratégique de par son poids dans l’économie nationale et dans la promotion de la sécurité alimentaire du pays.

Ce secteur contribue pour près de 30% au PIB agricole, créant chaque année 1,8 million d’emplois et générant un chiffre d’affaires de 22 milliards de dirhams par an. Un contrat-programme prévoyant un investissement global de 6 milliards de dirhams, dont une contribution de l’Etat estimée à 850 millions de dirhams, a ainsi été signé entre le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) en avril 2009.

Mêmes objectifs ambitieux pour le secteur du lait. Cette filière permet la création de 460.000 emplois permanents et génère un chiffre d’affaires de 8 milliards de dirhams par an. Les races locales représentent 45 % du cheptel et les races croisées 35 %. Les races étrangères représentent, quant à elles, 20 %. Le Plan Maroc Vert préconise un développement agressif de la filière laitière pour atteindre les standards internationaux en la matière.

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