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PMV : L’investissement atteindra 115 MMDH en 2019

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Akhannouch réunit les professionnels du secteur pour évaluer la stratégie nationale

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Cette année, le PIB agricole a augmenté de 125 milliards DH, soit une croissance de 60% par rapport à l’année de lancement du PMV (2008).

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Le Plan Maroc Vert fait désormais l’objet davantage d’évaluation. La démarche est explicitée, mardi à Skhirate, par Aziz Akhannouch, lors d’une rencontre avec les professionnels du secteur agricole. Cette évaluation se décline, selon le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en trois dimensions. Celles-ci étant censées régir la mise en œuvre de ce plan.

Une dimension thématique horizontale

L’évaluation des filières consiste, en tant que première dimension, en l’examen approfondi des réalisations dans l’ensemble des filières. En deuxième lieu, la dimension régionale porte sur les plans agricoles régionaux dont l’examen a commencé en session automnale des Chambres régionales. «Dès lors, 9 sessions de Chambres agricoles ont été tenues. Ces rencontres ont été couronnées par des rapports comprenant les recommandations et propositions de chaque région. L’opération se poursuit», précise M. Akhannouch. Quant à la dimension thématique, elle fait, comme l’explicite le ministre, l’objet de cette rencontre de Skhirate. «Cette dimension concerne les thématiques horizontales principales du PMV», détaille-t-il. Pour lui, les programmes horizontaux sont décisifs pour le développement solide, sain et équilibré de l’agriculture. Cela étant, le ministre ne manque pas de présenter des indicateurs détaillés quant à l’avenir du secteur.

Une croissance du PIB agricole de 128 MMDH en 2019

Selon M. Akhannouch, «la croissance importante du PIB (Produit intérieur brut) agricole est la meilleure illustration de l’évolution du secteur». Cette année, ce PIB a, comme il le précise, augmenté de 125 milliards DH, soit une croissance de 60% par rapport à l’année de lancement du PMV (2008). Quant au rythme de cette croissance, il atteint 5,25%. «Il est prévu que cette croissance se chiffre à, au moins, 128 MMDH en 2019», souligne-t-il.

2,4 DH d’investissement privé pour un dirham de celui public

De son côté, l’investissement a, comme l’indique le ministre, bénéficié de mécanismes de motivations innovantes. «De par une approche d’intervention complémentaire des secteurs public et privé, le secteur privé a investi 2,4 DH pour tout dirham investi par celui public», précise-t-il. En détail, l’investissement global a atteint, depuis 2008, 104 MMDH, dont 60% du financement privé. «En 2019, l’investissement atteindra 115 MMDH selon les prévisions», avance M. Akhannouch. Aussi, le financement public a focalisé sur le développement de l’agriculture solidaire. Ainsi, 15 MMDH ont été investis dans ce sens en 2018. 17 MMDH étant, selon le ministre, prévus pour 2019. Quant aux chantiers horizontaux structurants, ils ont bénéficié d’investissement public de l’ordre de 30 MMDH en 2018. 34 MMDH sont prévus pour 2019 pour ces chantiers. Et ce n’est pas tout. Des efforts ont été, comme le rappelle le ministre, fournis pour mobiliser les bailleurs de fonds internationaux à raison de 37% de dons sur 34 MMDH alloués. M. Akhannouch s’est exprimé en outre sur d’autres volets, notamment l’irrigation (voir encadrés).

610.000 hectares irrigués en 2019

En termes de gestion de l’irrigation, la surface équipée en irrigation locale a atteint 560.000 hectares de par un investissement de l’Etat de l’ordre de 12,3 MMDH par le biais du Fonds de développement agricole. «Il est prévu que cette surface atteigne 610.000 hectares à l’horizon 2019, soit 38% de l’ensemble de la surface irriguée à l’échelle nationale», avance M. Akhannouch.

Pour l’heure, le pays produit 3 fois plus par la quantité des eaux consommées. Aussi, l’économie en eau, de par le recours au goutte-à-goutte, est de 1,6 milliard cubes par an. De plus, les programmes hydro-agricoles permettront de valoriser 2,2 milliards cubes en 2019. Cela étant, le ministre a saisi son passage pour indiquer que le ministère veille avec les professionnels et d’autres départements ministériels à élaborer une stratégie consacrée à la création d’une «Bourse» rassemblant les agriculteurs afin d’organiser le marché de l’emploi. Cette «Bourse» constituera, selon ses dires, une plate-forme destinée aux saisonniers et patrons. Comme elle régira le transport des agriculteurs en respect des conditions de sécurité et dignité. Le ministre est convaincu quand même que «ces réalisations sont en-deçà des attentes. D’où l’intérêt de fournir plus d’efforts».

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Les propositions des professionnels

Ahmed Ouayach,
président de la COMADER

L’événement était l’occasion pour les professionnels pour formuler leurs propositions. De son côté, Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des Chambres d’agriculture, estime que «des initiatives sont censées être entreprises pour la durabilité des projets agricoles. Il est également question d’en investir les résultats pour améliorer les revenus des agriculteurs, notamment ceux petits». De plus, l’agrégation est, à ses yeux, un mécanisme permettant de trouver des réponses aux problèmes de commercialisation. «L’agrégation est une solution pour l’avenir», souligne-t-il. Pour sa part, Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), propose un «programme pour les filières selon un agenda réel». L’objectif étant, à son sens, que ces filières soient sources de revenu, créent de l’emploi et permettent l’intégration des jeunes. «C’est la responsabilité de tous», avance-t-il en mettant l’accent sur une équité au profit des petits agriculteurs.

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