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Porté par l’ONEE – Rabat : Le projet de l’unité de dessalement de l’eau de mer avance

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Le dessalement de l’eau de mer est désormais considéré comme l’une des solutions prometteuses pour mobiliser d’importants volumes d’eaux non-conventionnelles, indispensables à la sécurité hydrique du pays.

AEP : L’Office national de l’électricité et de l’eau potable s’active sur le projet d’alimentation en eau potable (AEP) de Rabat par dessalement de l’eau de mer. Il vient de lancer les études techniques et spécifiques y afférentes. Plusieurs villes et localités sont concernées par ce chantier, à savoir Rabat, Salé, Kénitra, Skhirat, Témara, Bouznika, Ben Slimane, Sidi Yahia Zaers, Tamesna, Ain Aouda, Rommani, Mehdia, Sidi Taibi, Bouknadel ainsi que le milieu rural y attaché.

La mise en service des stations de dessalement de l’eau de mer fait partie des grands projets en cours pour juguler la problématique de la pénurie de cette denrée vitale dans plusieurs régions du Royaume. Actuellement, l’ONEE planche sur plusieurs chantiers dans ce sens dont la réalisation d’une unité de dessalement pouvant alimenter en eau potable la zone de Rabat. A ce stade, l’Office vient de lancer les études détaillées et spécifiques de ce projet. Plusieurs villes et localités sont concernées, à savoir Rabat, Salé, Kénitra, Skhirat, Témara, Bouznika, Ben Slimane, Sidi Yahia Zaers, Tamesna, Ain Aouda, Rommani, Mehdia, Sidi Taibi, Bouknadel ainsi que le milieu rural y attaché. Dans ce sens, cette initiative lancée par l’ONEE couvre la prise d’eau de mer, la station de dessalement, les réservoirs d’eau dessalée, les ouvrages de rejet des saumures et les adductions d’eau potable vers les villes concernées. Il s’agit d’effectuer une analyse des besoins en eau potable et de revoir les besoins initialement établis par l’ONEE, à la hausse ou à la baisse. Cette démarche consiste aussi à évaluer les ressources actuellement mobilisées pour l’alimentation en eau potable (AEP) de la zone de Rabat, Kénitra et la zone de Casablanca en tenant compte des changements climatiques.

«Le débit de dimensionnement de la future station de dessalement de la zone du projet et son phasage seront définis en fonction des résultats de ces analyses. L’horizon de dimensionnement de la station de dessalement est 2050», indique l’ONEE notant que le débit de la station de dessalement doit prendre en compte le déficit en eau potable de la zone de Casablanca à l’horizon 2050. «Ainsi un bilan global Besoins/Ressources Rabat-Casa est à établir en prenant en compte les capacités des stations de dessalement futures de Casablanca et du Jorf Lasfar», relève la même source. En termes de choix du site, il sera procédé à l’identification des sites potentiels et vérifier la superficie nécessaire à l’implantation de la station de dessalement en fonction des terrains disponibles. Selon la même source, une analyse multicritère sera établie pour définir le site le plus avantageux de point de vue technico-économique et environnemental. Ce projet devra aussi prendre en compte, comme l’explique l’ONEE, toutes les possibilités d’alimentation en énergie électrique de la future usine, en fonction des tarifs et coûts énergétiques (raccordement au réseau national HT ; via une autoproduction ou à travers un producteur d’énergie renouvelable selon les lois en vigueur).

Dans cette perspective, une analyse du contexte énergétique marocain de point de vue juridique et institutionnel sera réalisée. Celle-ci devra déterminer les différentes possibilités existantes et proposer la meilleure solution permettant de réduire le coût de production d’eau produite. La réalisation de ce projet d’unité de dessalement de l’eau de mer se focalise aussi sur la durabilité de la zone cible et son environnement. Relief, sols, températures mensuelles moyennes, caractéristiques des eaux de mer ou encore la description des eaux réceptrices des rejets de saumures seront pris en considération dans la mise en place de cette unité.
A cela s’ajoute l’environnement biologique ( terrestre et marine), à savoir les espèces terrestres et marines vivant dans la région touchée par les travaux de construction, les installations, les applications sur les terres ou par les opérations d’évacuation, les communautés aquatiques dans les eaux touchées, les espèces rares ou menacées, les habitats sensibles, comprenant les parcs et les réserves et les sites naturels importants ou encore les espèces d’importance commerciale se trouvant dans la zone de la prise d’eau et des rejets de saumures. D’autres aspects sont inclus dans la mise en place de cette usine de dessalement comme l’environnement socioculturel (par exemple l’historique de l’occupation du site, caractéristiques démographiques, les conditions de vie des populations y compris santé et sécurité).

Cette analyse intègre également les activités économiques, c’est-à-dire l’identification des principales activités de la zone d’étude, agriculture/élevage, industrie, services, commerces locaux, commerce informel, circuits d’approvisionnement et de commercialisation, systèmes de production villageois, artisanat, chasse, pêche, utilisation des ressources naturelles ; occupation des sols ; activités de développement prévues, répartition des emplois. Dans le même cadre, il sera procédé à l’identification de toutes les mesures nécessaires pour éviter, réduire ou compenser les répercussions environnementales du projet et en maximiser l’intégration dans le milieu.

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Les quatre composantes du projet

Etapes La première composante dudit projet inclut les études techniques relatives à la station de dessalement. Elle consiste en l’étude détaillée de la station de dessalement de l’eau de mer. La deuxième composante concerne les études techniques liées aux adductions d’eau dessalée. Elle consiste à réaliser une étude détaillée des adductions à partir de la station de dessalement de l’eau de mer. La troisième composante englobe les études complémentaires liées à la station de dessalement. Cette composante consiste en la réalisation des études topographiques, bathymétriques, géophysiques, géotechniques ainsi que l’analyse de la qualité de l’eau de mer nécessaires à la réalisation de l’usine de dessalement. Enfin, la quatrième composante concerne les études complémentaires relatives à l’adduction d’eau potable et comprend la réalisation des études topographiques, géotechniques et celles d’agressivité du sol.

 

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