Position extérieure globale du Maroc : Une situation nette débitrice de 672,3 milliards de dirhams à fin 2024

Le déficit du compte des transactions courantes s’est élevé à fin 2024 autour de 18,5 milliards de dirhams contre 15,5 milliards de dirhams.

Echanges extérieurs : Se référant aux dernières statistiques de l’Office des changes, le déficit du compte des transactions courantes et le déficit commercial affichent une aggravation respectivement de 19,4% et de 6,8%.

A fin décembre 2024, la position extérieure globale du Maroc fait ressortir une situation nette débitrice de 672,3 milliards de dirhams contre -683,2 milliards de dirhams à fin septembre 2024. Cette situation résulte de la progression des avoirs financiers de 14,2 milliards de dirhams conjuguée à une légère hausse de l’encours des engagements financiers (+3,3 milliards de dirhams). C’est ce que l’on peut relever de la récente publication de l’Office des changes relative aux résultats des échanges extérieurs au titre de l’année 2024.

Dans l’ensemble, on relève une accentuation à la fois du déficit du compte des transactions courantes et du déficit commercial. S’agissant du déficit du compte des transactions courantes, il a augmenté de 3 milliards de dirhams au titre de l’année 2024, soit une progression de 19,4 % en glissement annuel. Se référant aux résultats de la balance des paiements récemment dévoilés par l’Office des changes, le déficit du compte des transactions courantes s’est élevé à fin 2024 autour de 18,5 milliards de dirhams contre 15,5 milliards de dirhams. Une évolution qui, selon l’Office, résulte principalement du creusement du déficit des biens.

Ce dernier s’est établi autour de -270,1 milliards de dirhams contre 254,3 milliards de dirhams une année auparavant affichant ainsi une amélioration de 15,8 milliards de dirhams. L’Office des changes relève également une légère accentuation du déficit primaire. Il a atteint les -23,7 milliards de dirhams en 2024 contre -22,8 milliards de dirhams en 2023. On relève également une consolidation du solde excédentaire des échanges de services. Il s’est établi à 138,2 milliards de dirhams en 2024 contre 130,8 milliards de dirhams une année plus tôt. L’excédent du revenu secondaire s’est quant à lui hissé à 137,1 milliards de dirhams contre +130,8 milliards de dirhams en 2023. Par ailleurs, le volume des transactions courantes marque une progression de 7,1 % passant ainsi de 1.564,1 milliards de dirhams à 1.675,9 milliards de dirhams à fin 2024 gagnant sur l’année un additionnel de l’ordre de 111,8 milliards de dirhams. Cette progression s’explique, selon l’Office des changes, par les hausses concomitantes tant des recettes courantes (828,7 milliards de dirhams contre 774,3 milliards de dirhams en 2023) que des dépenses courantes (847,2 milliards de dirhams contre 789,8 milliards de dirhams).

Pour ce qui est du solde commercial, il ressort déficitaire à hauteur de 304,9 milliards de dirhams. On relève ainsi une aggravation de 6,8% en glissement annuel, soit une hausse de 19,4 milliards de dirhams comparé au niveau atteint en 2023. Dans l’ensemble, les échanges commerciaux de marchandises se sont nettement redressés en 2024. Une hausse a été observée aussi bien au niveau des importations que des exportations. Dans les détails, les importations (évaluées CAF) ont augmenté de 6,4 % pour atteindre les 761,3 milliards de dirhams contre 715,8 milliards de dirhams en 2023, soit des achats supplémentaires de 45,5 milliards de dirhams.

Quant aux exportations (évaluées FAB), elles ont progressé de 6,1%, à 456,3 milliards de dirhams contre 430,2 milliards de dirhams gagnant sur l’année 26,1 milliards de dirhams. A cet égard, le taux de couverture est resté quasi stable se situant autour de 59,9 % contre 60,1 % une année plus tôt.