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Pour accélérer la cadence du déploiement de la stratégie nationale : Des leviers dew rationalisation restent à activer

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Il s’est doté depuis plus d’une dizaine d’années d’une feuille de route ambitieuse avec des objectifs que l’on peut qualifier d’atteignables et pourtant le secteur de la logistique peine toujours à atteindre sa vitesse de croisière.

Un retard dans le déploiement de quelques objectifs de la stratégie marocaine de la compétitivité de la logistique interpelle aujourd’hui les opérateurs. Le coût du secteur continue de ronger une part importante de notre Produit intérieur brut (PIB), freinant ainsi l’élan amorcé en termes de compétitivité économique. Certes, des avancées ont été observées durant les premières années de la mise en œuvre de la stratégie, mais un ralentissement de la cadence est observé ces derniers temps. Un long chemin reste, donc, à parcourir pour une implémentation complète de cette vision stratégique à l’horizon 2030. La logistique marocaine réussira-t-elle à rattraper ce retard au cours des 9 prochaines années ? Où faudrait-il réviser ce dispositif à mi-parcours? Des questions qui taraudent les acteurs du secteur. Ces derniers s’accordent sur la nécessité d’apporter des ajustements à la fois en termes de positionnement et d’opportunités. Pour ce faire, des lacunes sont à combler dont la principale est de réduire le coût du secteur qui se situe toujours à un niveau très élevé, à savoir 19% du PIB national.

L’objectif initial est, en effet, de le faire revenir à 15% à l’horizon 2030. Pour remédier à cela, plusieurs leviers sont à activer. Le premier est d’accélérer la cadence de construction de zones logistiques. Le besoin identifié lors de l’élaboration de la stratégie nationale est de bâtir un réseau national intégré de zones logistiques de 3.300 hectares d’ici 2030 couvrant l’ensemble du territoire marocain. L’objectif est loin d’être rempli puisque seulement 2 régions ont été jusque-là desservies et une troisième en cours. Il s’agit en effet de Tanger avec sa zone logistique internationale «Medhub» et Casablanca-Settat qui abrite la première grande zone du Maroc (Zenata) étendue sur une superficie de 323 hectares ainsi que la zone Mita détenue par l’ONCF sur une superficie de 32 hectares.

Vers plus d’optimisation des coûts

Un équilibrage régional de la répartition des zones est fortement recommandé par les opérateurs. L’idée étant de permettre à d’autres axes régionaux de contribuer à cet effort logistique et in fine renforcer sa compétitivité. L’installation de zones logistiques dédiées aussi bien au commerce international que national dans les 12 régions du Maroc devrait répondre aux spécificités de chaque territoire. L’implémentation de ces infrastructures permettrait également aux zones les plus enclavées de révéler leurs atouts attractifs et créer des activités productives. Le rural jouerait également un rôle dans cette dynamique du fait de la disponibilité du foncier à mobiliser dans ce sens pour des activités aussi bien industrielles qu’agro-industrielles compte tenu du caractère transversal de l’activité logistique.

Le rapprochement public-privé à renforcer

Parmi les priorités relevées par les acteurs du secteur, on cite le renforcement du partenariat public-privé et la convergence des politiques publiques. Pour créer un effet d’entraînement et une émulation dans le secteur, le public dans son approche collaborative avec le privé devrait adapter son offre logistique aux besoins des opérateurs. Il est également question de développer l’investissement privé à travers le renforcement des incitations étatiques et un effort de sensibilisation auprès des opérateurs. La finalité étant de favoriser à la fois le marché et l’environnement pour les acteurs potentiels. Ceci encouragerait également l’éradication de l’informel dont le poids pèse lourd sur le secteur. La professionnalisation du secteur et son assainissement sont également tributaires d’un capital humain qualifié à travers des formations ciblées et pointues.

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