EconomieUne

Pour hisser son potentiel dans la région de Marrakech-Safi : Tamansourt se dotera d’un nouveau plan d’aménagement

© D.R

Tamansourt connaît une dynamique urbaine croissante notamment en raison de sa proximité avec Marrakech dotée de potentialités naturelles, culturelles et économiques.

La ville nouvelle de Tamansourt se heurte à plusieurs obstacles qui empêchent son développement. Dépendante économiquement de Marrakech, elle entend améliorer son positionnement et créer davantage d’opportunités pour assurer une meilleure qualité de vie à ses habitants ainsi qu’aux localités environnantes. Dans ce sens, l’Agence urbaine de Marrakech travaille sur le plan d’aménagement de Tamansourt et sa périphérie.

Se situant à 17 kilomètres de Marrakech dans la commune territoriale de Harbil, la ville de Tamansourt a été établie par le projet du SDAU des communes périphériques de la ville ocre. Elle fait l’objet actuellement d’un plan d’aménagement. En effet, l’Agence urbaine de Marrakech s’attelle à l’élaboration du plan d’aménagement de la ville nouvelle et sa périphérie sise commune Harbil. Pour l’Agence, Tamansourt connaît une dynamique urbaine croissante en raison de sa proximité avec Marrakech dotée de potentialités naturelles, culturelles et économiques, de l’intérêt accordé à cette ville par les investisseurs dans le secteur de l’immobilier et de la croissance démographique importante de la population issue essentiellement des opérations de recasement. «Ces facteurs génèrent de plus en plus un grand besoin, en zones urbaines particulièrement d’habitat et d’activités», indique la même source. Et de poursuivre : «La ville nouvelle de Tamansourt a été programmée initialement sur plus de 1.200 ha et est considérée comme une solution qui répond, entre autres, aux besoins croissants en logement social destiné aux couches moyennes et de faibles revenus dans la ville de Marrakech». Toutefois, il existe aujourd’hui plusieurs défis à relever pour renforcer le positionnement de Tamansourt.
Dans ce sens, le périmètre d’analyse couvrant cette ville nouvelle sur plus de 1.600 ha et les aires des plans d’aménagement de Harbil Sud sur 1.674 ha et Harbil Nord sur 2.200 ha est caractérisé par une série de problématiques comme l’absence de couverture en document de planification de cette ville nouvelle, la dépendance de Tamansourt sur le plan économique de la métropole, le manque de complémentarité fonctionnelle avec les localités limitrophes, la non-satisfaction des besoins locaux en matière d’habitat, d’équipements et d’emploi et la dégradation de la qualité de vie dans la zone.

A ces problématiques s’ajoute la difficulté d’entamer la structuration de mise en œuvre des documents d’urbanisme de l’espace à étudier, étant donné la complexité du foncier, notamment dans la zone sud dédiée aux industries et le sous-équipement en matière d’infrastructure de base de la zone industrielle à Harbil sud. L’approche adoptée dans l’élaboration dudit plan d’aménagement devra donc intégrer plusieurs éléments, notamment la durabilité. Il s’agit ainsi de mettre en exergue les principes de l’urbanisme durable tout en prenant en compte les aspects relatifs au développement économique et social ainsi que l’équilibre environnemental du territoire concerné.

L’objectif étant d’assurer à la population un cadre de vie sûr, adapté et à même de satisfaire les besoins et les attentes de citoyens dans leur diversité. Il est question également de créer les conditions d’une économie dynamique, équilibrée, ouverte à tous et équitable. La durabilité vise dans ce sens à considérer les terrains comme une ressource précieuse à utiliser de la façon la plus efficace et appropriée et concilier entre les deux modes, celui du renouvellement urbain et de l’extension urbaine tout en préservant l’équilibre entre le centre et la périphérie. La réalisation du plan d’aménagement inclut aussi l’approche participative afin de garantir «l’objectivité nécessaire» comme le précise l’Agence urbaine de Marrakech.

De même, ce plan devra prendre en compte l’enjeu de l’intercommunalité. «La mise en place des structures adaptées doit permettre la prise en charge et la mise en œuvre des projets d’intérêt général communs ayant des impacts sur les communes respectives», relève la même source. L’élaboration de ce plan doit également introduire l’encouragement de l’investissement productif.
A ce propos, l’Agence urbaine de Marrakech cite les potentialités pour la création d’une zone industrielle nouvelle génération avec la création de la filière des énergies renouvelables et une autre zone dédiée à l’économie digitale et d’une technopole ou zone de service dédiée à l’offshoring.

C’est le titre de la boite

Vers un renouvellement urbain

Stratégie  La réalisation du plan d’aménagement de Tamansourt passe par une planification stratégique et spatiale. Celle-ci vise un renouvellement urbain et une nouvelle répartition des activités des populations autour de cette ville nouvelle et par conséquent de la ville ocre. «Il est aussi question de réfléchir sur l’intégration des enjeux spatiaux et économiques du développement régional. Tamansourt et sa périphérie nécessitent une planification spatiale intégrant les occupations du sol et le foncier avec l’ensemble des programmes qui impactent le développement territorial, prenant en compte la programmation selon le besoin de nouveaux logements, l’environnement, les transports, les infrastructures, l’économie, l’agriculture, …», indique l’Agence urbaine de Marrakech. Et de conclure : «L’objectif escompté est d’avoir les orientations pour la prise de décision pour le type d’occupation du sol à travers la production d’un nouveau document souple d’une nouvelle génération pour accompagner les dynamiques territoriales locales dépassant la rigidité de l’urbanisme réglementaire standard».

Related Articles

ActualitéUne

SM le Roi lance à Rabat les travaux de réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Kénitra-Marrakech

Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les infrastructures ferroviaires...

UneVidéos

Vidéo. 16è Conférence de l’Energie: Les moments forts de l’édition de Ouarzazate

La 16è Conférence de l’Energie s’est tenue, mercredi à Ouarzazate, sous le...

ActualitéUne

Le coût du dialogue social atteindra 45,738 milliards DH d’ici 2026, souligne Mustapha Baitas

Le coût du dialogue social atteindra 45,738 milliards de dirhams (MMDH) à...