Stratégie : Les feuilles de route coordonnées prévues à l’horizon 2026 viennent combler le retard accusé par le Royaume en termes de digitalisation. Les visions antécédentes n’ont pas pu s’aligner aux grandes mutations technologiques observées au niveau mondial plombant ainsi les avancées atteintes sur la période 2010-2020.
La digitalisation s’inscrit au cœur des grandes orientations du programme gouvernemental actuel. La feuille de route de l’Exécutif couvrant la période 2021-2026 place la transformation digitale en tant que levier de changement et de développement. Une priorité qui ressort conforme aux recommandations du Nouveau plan de développement. Ce chantier de grande envergure tend à faire du Maroc une « digital nation ». L’idée étant de faire de la digitalisation un pôle économique et de savoir à la fois dynamiques et attractifs aussi bien au niveau régional que continental. Pour ce faire, un département ministériel a été consacré à la transition numérique.
La mission étant d’élaborer une vision nationale de développement du secteur de l’économie numérique et d’en assurer la mise en œuvre, le suivi, l’accompagnement et l’actualisation. Il s’agit entre autres d’élaborer la stratégie nationale de développement de l’innovation, de la recherche et développement et du transfert technologique dans le secteur de l’économie numérique, de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale de développement du secteur de l’économie numérique (outsourcing) et d’entreprendre avec les organismes concernés toute action visant l’encadrement, l’incitation et le développement des TPE et PME du secteur de l’économie numérique et d’assurer le renforcement de la pérennisation de leur compétitivité.
Le volet formation est en effet une composante déterminante dans ce projet de transition numérique. L’engagement étant d’anticiper les besoins en compétences de manière pérenne, d’adapter l’offre de formation aux besoins en compétences à travers le déploiement de formations de requalification ainsi que de mettre en place le mécanisme de maintien de l’adéquation offre/demande particulièrement en termes de gouvernance. Les feuilles de route coordonnées prévues à l’horizon 2026 viennent combler le retard accusé par le Royaume en termes de digitalisation. Les visions antécédentes n’ont pas pu s’aligner aux grandes mutations technologiques observées au niveau mondial plombant ainsi les avancées atteintes sur la période 2010-2020.
Les programmes créés ont en effet été derrière une dynamique dans le secteur, notamment en termes de développement des infrastructures numériques et télécoms permettant ainsi de lancer des services digitaux «e-gov» et d’améliorer la compétitivité des entreprises nationales. Toutefois, l’absence de vision intégrée de transformation digitale ainsi que la persistance de barrières réglementaires n’ont pas permis d’atteindre les objectifs prônés de façon optimale. D’autant plus que l’infrastructure digitale reste à améliorer. Parmi les défis à relever figurent également le manque de profils spécialisés, la déficience du système de gouvernance et de la culture des usages digitaux. L’heure étant d’amorcer une réelle accélération digitale et de mettre en place une vision intégrée. C’est à cet impératif que répond la note d’orientation de l’Agence du développement digital (ADD) à l’horizon 2025.
Trois axes ont été définis dans ce sens. Citons en premier la transformation des interactions avec l’administration publique via la digitalisation des parcours citoyen/entreprise. Il s’agit également d’ériger le Maroc en tant que hub digital et technologique de référence au niveau africain ainsi que de mettre le digital au service d’une société plus inclusive et égalitaire à travers la réduction de la facture numérique, la transformation d’une nouvelle génération de 50.00 jeunes talents employables ainsi que le développement d’initiatives spécifiques dans les secteurs à l’instar de l’éducation, la santé, l’agriculture et l’artisanat.
