Economie

Pour un meilleur positionnement du Maroc

Différentes conclusions relatives aux relations bilatérales maroco-turques ont été énumérées dans une étude publiée récemment par la Direction des études et prévisions relevant du ministère des Finances. L’étude présente une mise au point sur les relations économiques entre le Maroc et la Turquie. Ce bilan vient trois ans après l’entrée en vigueur, en 2006, de l’accord de libre-échange Maroc-Turquie. Le partenariat maroco-turc semble être avantageux dans la mesure où il favorise l’accessibilité des produits nationaux à destination des marchés de l’Union européenne.
La structure du commerce bilatéral entre le Maroc et la Turquie fait apparaître l’existence d’échanges croisés entre les deux pays. Ce constat laisse suggérer d’emblée une grande similarité au niveau du profil de spécialisation des deux économies. Cependant, la ressemblance qui caractérise les deux économies risque de créer des divergences. Après l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange Maroc-Turquie, le volume des échanges commerciaux s’est porté  à plus de 8 milliards de dirhams en 2007. Ceci est dû au dynamisme des ventes turques sur le marché marocain. Ainsi, les importations marocaines en provenance de la Turquie ont connu une tendance haussière. En 2007, elles ont atteint 6,9 milliards de dirhams. Ce chiffre place la Turquie au 11ème rang des principaux fournisseurs. Par ailleurs, les exportations marocaines n’ont pas dépassé 1,1 milliard de dirhams. Elles ont représenté 0,9%  des ventes totales à l’étranger, situant la Turquie au 13ème rang des principaux clients. La faille des exportations marocaines réside dans le fait qu’elles se sont maintenues dans des secteurs peu dynamiques du commerce mondial en l’occurrence celui du partenaire turc. Cette inadaptation justifie la faiblesse du flux d’exportation nationale vers la Turquie.
L’examen de la part des exportations marocaines sur le marché turc a dû stagner durant les dernières années. La part de marché détenue par les firmes marocaines sur le marché turc n’a dépassé guère 0,1% en moyenne sur la période 2000-2006. Cette progression est en défaillance avec la demande turque qui s’est accrue en 2007 de 2,2% et promet en 2008 une croissance de 2,5%. S’agissant des Investissements directs étrangers (IDE), l’étude démontre que la part turque demeure faible. En 2007, ils n’ont pas dépassé 2 millions de dirhams contre 11,7 millions de dirhams en 2006 et 20,1 millions de dirhams en 2005. En outre des avantages associés à l’accord de libre-échange Maroc-Turquie , le renforcement de son efficacité dépend de la prise en compte d’un bon nombre de mesures complémentaires.
En plus du nécessaire remodelage de la politique industrielle et commerciale marocaine, ces dispositifs devraient avoir trait aussi bien aux aspects informationnel et logistique qu’aux aspects réglementaire et institutionnel. Conclusion fondamentale de cette étude : «Un meilleur positionnement de l’économie marocaine par rapport aux opportunités offertes par l’évolution de l’économie turque dans le cadre euro-méditerranéen restera l’élément déterminant et stratégique pour tirer profit des accords de libre-échange de manière générale».

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