Economie

Poussée inflationniste

Le Centre Marocain de la Conjoncture (CMC) vient de dresser un état des lieux de l’inflation au Maroc en 2002. Il en ressort que le redressement amorcé au niveau des principaux secteurs d’activités depuis plus de douze mois semble induire une certaine tension sur les marchés. Provoquant par là même une poussée inflationniste.
L’orientation à la hausse du rythme d’inflation se dégage de tous les indicateurs de prix : de la production à la distribution. Ainsi, l’indice du coût de la vie qui représente le principal indicateur de l’évolution des prix a atteint 161,5 points. Ce qui équivaut à un accroissement de 2,% par rapport au même mois de l’année écoulée et de 3% en moyenne sur les neuf mois de l’année.
Cette évolution s’inscrit en rupture avec à la tendance qui a prévalu ces dernières années, où la hausse moyenne des prix à la consommation n’a pas dépassé 1%. Plus surprenant encore, le rythme de la hausse des prix, qui s’est réduit à la fin de l’exercice précédant à la moyenne de 0,6%, a atteint 3% au terme des neufs premiers mois de 2002.
Pour le CMC, cette évolution qui tranche avec les tendances relevées au cours des trois dernières années inaugure ainsi un nouveau cycle de hausse des prix. Une évolution qui varie selon les secteurs et les catégories de produits. Ainsi, le rythme d’évolution des prix des produits alimentaires aura ainsi observé une sensible accélération, avec une hausse moyenne de 4,5%. Autre catégorie de produits à connaître une hausse : le loisirs et la culture: +3,7% au cours des neufs premièrs mois. Un bon signe. Globalement, cette tendance à la reprise, dont l’impulsion première vient du côté de l’offre devrait se consolider par une demande plus raffermie. Les indicateurs macro-économiques sont, à ce titre, assez révélateurs. A en croire les prévisions du Centre, le taux de croissance, qui devrait atteindre cette année 4,6% en termes réels, résulterait ainsi d’une amélioration des performances productives dans la plupart des secteurs d’activité. Ces performances sont en effet en relation directe avec la reprise de la demande, aussi bien de consommation que d’investissements. Et pour cause.
Le rythme de progression de ces deux derniers a atteint respectivement 5,2% et 11,5% au terme de l’année en cours. La demande extérieure contribuerait, elle aussi, a ces performances grâce à une progression moyenne se situant entre 6 et 7%. Dans ce contexte, l’équilibre des emplois et du ressources en biens et services serait porté à un niveau nettement plus élevé en comparaison avec l’année précédente.
La pression de la demande qui en résulte est de nature à forcer la recherche d’un nouvel équilibre où l’ajustement des prix jouerait un rôle déterminant. La projection de cette nouvelle tendance abouti à un taux d’inflation prévisionnel de 2,9%.

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