Près de 180.000 tonnes de tomates ont été transformées au Maroc en 2002, soit près de 90% de la production annuelle nationale, et 27% du total des fruits et légumes transformés par le secteur végétal. Avec cette quantité de tomates industrielles, le Maroc occupe le troisième rang derrière la Tunisie et l’Algérie qui ont pu transformer respectivement, durant la même période, 560.000 T et 260.000 T de tomates, selon le dernier numéro du Bulletin d’Information de la Fédération Nationale de l’Agro-Alimentaire. Au niveau de la consommation en dérivés de tomate, le Maroc consomme 4,93 kilogrammes g/ha/an, contre 3,35 kg/ha/an en Algérie et 7,74 kg/ha/an en Tunisie. Une étude réalisée récemment par l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et dont quelques extraits ont été publiés dans le Bulletin, constate que bien que la consommation marocaine soit relativement faible, le marché national est caractérisé par une insuffisance structurelle de l’offre par rapport à la demande, d’où le recours aux importations à des prix élevés. Côté export, le tableau n’est guère réjouissant. Les quantités écoulées sur les marchés extérieurs (6% des exportations totales des fruits et légumes transformés) restent faibles bien que les prix unitaires de vente moyenne des dérivés de tomate destinés à l’exportation sont relativement élevés par rapport à celui d’autres fruits et légumes transformés, souligne-t-il. L’étude note également que l’évolution d’une production horticole traditionnelle vers une production typiquement industrielle au Maroc reste très modeste par rapport à d’autres pays méditerranéens, estimant que pour que le Maroc soit compétitif dans ce domaine, il doit régler certains problèmes d’ordre technique et économique, qui laissent entrevoir un avenir prometteur si des mesures adéquates et les moyens nécessaires sont entrepris.