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Programme des cultures printanières et d’été : Le besoin en consommation largement couvert

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En dépit des circonstances difficiles, le programme des cultures printanières et d’été pour les légumes a réalisé un succès significatif.

Ce dispositif d’intervention structurel dans le domaine de l’agriculture a en effet démontré son importance. Il a permis, en cette conjoncture, un approvisionnement complet en produits agricoles dans toutes les régions. Se référant à la tutelle, la réussite de ce programme est illustrée par la superficie des légumes cultivés au printemps. Cette dernière a atteint 91.000 hectares, soit 114% du programme spécifié sur 80.000 hectares. Les objectifs ont également été dépassés pour la pomme de terre (312%), la tomate (143%) et les oignons (120%). Une performance qui selon le ministre a permis de couvrir les besoins de consommation des citoyens.

Concernant la culture des légumes d’été, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a souligné qu’un programme de distribution de façon naturelle a été élaboré sur une superficie estimée à 20.800 hectares. 60% de cette superficie a été consacrée aux pommes de terre et 20% aux tomates. Les réalisations ont atteint, dans ce sens, environ 17.000 hectares de la surface cultivée, soit environ 82% de l’objectif tracé du programme. «Le programme couvrira les besoins des consommateurs pour la période d’octobre à décembre 2020», précise le ministre.

Aziz Akhannouch a par ailleurs rappelé que les efforts des agriculteurs et les politiques adoptées par l’Etat il y a 10 ans, en termes de planification et de gestion stratégique, ont restructuré l’agriculture marocaine sur des bases solides. «Ces chantiers se sont basés sur l’accompagnement et la motivation des agriculteurs, particulièrement dans le domaine de la mécanisation et des techniques agricoles et l’encouragement des agriculteurs à développer leurs investissements, à travers une réforme radicale et une révision profonde du système d’incitation agricole, pour devenir un levier d’investissement et un outil contribuant à la croissance de l’économie nationale et à l’amélioration des revenus des agriculteurs», indique-t-il. Et d’ajouter que «plus de 60% des bénéficiaires du système d’incitation des petits agriculteurs possèdent moins de cinq hectares de terres agricoles». Il ressort que ces interventions ont permis la réalisation de 2.500 projets de développement agricole et 985 projets du deuxième pilier de l’agriculture solidaire. Les investissements ont dans ce sens atteint les 14,5 milliards DH profitant à 733.000 bénéficiaires. A ces chiffres s’ajoute la conclusion de 19.000 contrats programmes de développement des chaînes de production.

Le ministre a également indiqué que 12 milliards DH ont également été injectés pour développer l’industrie alimentaire, et ce en poursuivant la mise en œuvre du contrat programme de développement agroalimentaire. Une feuille de route qui permettra la mise en place de 371 nouvelles unités et offrira 38.000 opportunités d’emploi supplémentaires et 13 milliards DH de valeur ajoutée annuelle supplémentaire, en plus du lancement de plusieurs pôles agricoles dans les principales zones et l’équipement d’environ 800.000 hectares en systèmes d’irrigation, dans le cadre des trois programmes d’irrigation, qui sont représentés par le Programme national d’économie d’eau et le partenariat public-privé dans le cadre de l’irrigation au profit d’environ 235.000 domaines.

Ces réalisations ont permis, selon M. Akhannouch, la modernisation du secteur et l’augmentation de la productivité, contribuant ainsi à assurer un bon niveau d’autosuffisance en de nombreux produits alimentaires. Elles ont également contribué à améliorer les revenus des agriculteurs de plus de 66%, à créer 50 millions d’emplois supplémentaires entre 2008 et 2018, ainsi qu’à améliorer et rationaliser la gestion des ressources en eau, grâce aux trois programmes d’irrigation structurés qui ont permis l’économie de deux milliards de m3 d’eau d’irrigation. Il est à rappeler que le Plan Maroc Vert a permis au secteur agricole d’assurer une meilleure contribution à la croissance économique. Avec un taux de croissance annuel de 5,25%, le PIB a dans ce sens augmenté passant de 65 milliards DH en 2007 à 125,5 milliards DH en 2018.

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