La Banque populaire (BP) était à l’heure du 13ème rendez-vous de la PME, mercredi 2 décembre 2009, à Casablanca. Cet événement vient instaurer une réflexion autour des programmes d’appui et mesures d’accompagnement dédiés aux PME exportatrices. En cette circonstance, le «Cap PME Imtiaz» était au centre du débat. Signataire du Pacte national pour l’émergence industrielle (PMEI), la BP s’engage, aux côtés de l’Agence nationale de la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) afin d’améliorer la compétitivité de ce vif tissu économique. «La mise en œuvre du Cap PME Imtiaz s’inscrit dans le cadre d’une démarche volontariste permettant aux PME en besoin de restructuration de faire un pas en avant et de s’identifier aussi bien sur le plan international que national», note Rachid Agoumi, directeur de la banque de l’entreprise à la BP. Partenaire de l’ANPME depuis l’initiation du programme Imtiaz, la BP a élaboré une plate-forme de rating visant à évaluer l’éligibilité des entreprises en candidature. «Nous avons développé un système de notation allant de A à F permettant d’identifier le besoin des entreprises ayant un potentiel notable pour qu’elles puissent bénéficier de notre aide», explique M. Agoumi. En effet, «Cap PME Imtiaz» initie une aide financière aux entreprises éligibles porteuses d’un projet de développement. Outre la prime étatique plafonnée à 5 millions de dirhams (soit 20% du total du financement), la Banque populaire soutiendra à hauteur de 60% l’investissement des entreprises en lice avec un taux d’intérêt allant de 5,5 à 10%. Et ce, en fonction de la notation attribuée à la PME. «La participation de l’Etat à ce programme de financement nous rassure. Ainsi, la contribution de la banque devient de plus en plus raisonnable», soutient le directeur de la banque de l’entreprise. Selon M. Agoumi, la contribution totale octroyée à la PME bénéficiaire de ce programme «pourrait atteindre les 20 MDH». Toutefois, ce montant «varierait selon les fonds propres du chef de l’entreprise qui sont fixés en premier temps à 20%». À noter qu’Imtiaz est destiné aux entreprises à fort potentiel de croissance souhaitant bénéficier d’une prime à l’investissement matériel et immatériel. En plus de ces critères, l’entreprise doit être porteuse de projet et disposer d’un accord de principe auprès d’une banque partenaire pour l’octroi d’un prêt. Par ailleurs, elle doit être en situation régulière, inscrite au registre de commerce et réalise un chiffre d’affaires annuel, hors taxe, inférieur ou égal à 100 MDH. Imtiaz s’intéressera en sa première phase au secteur du textile et de l’habillement. Selon Latifa Chihabi, directrice générale de la ANPME, ce choix «revient à la volonté de cibler les secteurs prioritaires ayant un impact considérable sur l’économie du pays». De même, Imtiaz est distingué par sa réactivité. Son nitiatrice dévoile que le déblocage de la prime d’aide étatique se fera simultanément avec la réalisation du projet. Une démarche novatrice qui vient promouvoir le développement économique du pays.