Parlement»
Lors de son passage lundi à la Chambre des représentants, Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, s’est exprimée autour de plusieurs questions dont les prêts intelaka et la hausse des prix.
8,6 milliards de dirhams, tel est l’encours global des 40.000 prêts accordé dans le cadre du programme intelaka. Des prêts qui favoriseront la création de 100.000 opportunités d’emplois indirects. Ces chiffres ont été avancés par Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, en réponse à une question qui lui a été adressée lundi à la Chambre des représentants portant sur l’accompagnement et le financement des porteurs de projets dans le cadre du programme Intelaka. A cet égard, la ministre a fait remarquer que cette dynamique que connait le programme, lancé en février 2020 sous les Hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dénote de la volonté chez les jeunes de créer leur propre entreprise.
Mme Fettah a par ailleurs assuré que « la raison pour laquelle un tiers des jeunes qui n’a pas accès au programme est probablement due au manque de soutien supplémentaire pour accompagner ses projets ou ses dossiers de candidature qui doivent être réexaminés». Et de rappeler que «le gouvernement a conclu une convention de partenariat entre Tamwilcom et les Centres régionaux d’investissement, afin d’assister les entrepreneurs qui n’ont pas réussi à faire valider leurs dossiers et de veiller à l’accompagnement de ceux qui ont reçu le soutien pour que leurs projets aboutissent».
Lors de son passage devant les députés, Mme Fettah s’est également exprimée autour de la hausse des prix en matière de base. La ministre a dans ce sens déclaré que «le soutien aux produits de base et aux secteurs touchés, en vue d’organiser les marchés et protéger le consommateur, a coûté 40 milliards de dirhams et ce, d’après les chiffres préliminaires de 2022».
Mme Fettah a, également, fait état de l’allocation de 22 milliards de dirhams pour subventionner le gaz butane, ce qui a permis aux citoyens d’acquérir la bouteille à 40 dirhams, au moment où l’État prend en charge plus de 90 dirhams afin que le prix reste stable. Aussi, la ministre a indiqué que le blé importé a coûté 10,5 milliards de dirhams et le sucre environ 4,8 milliards de dirhams, en plus de la mobilisation de 16 milliards de dirhams supplémentaires et l’allocation de 26 milliards de dirhams pour la Caisse de compensation. Concernant la maîtrise des prix, Mme Fettah a assuré que la Commission interministérielle chargée du suivi des prix a mené des opérations intensives sur les marchés et dans plusieurs régions pour faire face aux spéculations. Pour ce qui est des mesures mises en place dans le secteur des hydrocarbures, la ministre a estimé que l’Exécutif a choisi de soutenir le secteur du transport eu égard à son importance dans le transport de la marchandise et des voyageurs, notant que cet appui a atteint sa 9ème tranche avec près de 3,9 milliards de dirhams. « Le gouvernement a opté pour la préservation du prix de l’électricité, dont le coût s’avère significatif sur le Budget de l’État, précisant que 5 milliards de dirhams ont été versés à l’Office national de l’électricité et de l’eau Potable en novembre», rappelle la ministre à ce propos.
Et de relever que «le Budget de l’État supporte 75 dirhams pour 100 dirhams et 125 dirhams pour 200 dirhams payés par le citoyen au niveau de la facture de l’électricité. Ceci est aussi valable pour l’eau potable». En outre, la ministre a indiqué que la première année du dialogue social a coûté 9,2 milliards de dirhams et que le Budget de l’État supporte 9,5 milliards de dirhams pour intégrer, au niveau de l’assurance-maladie obligatoire (AMO), 4 millions de familles marocaines qui bénéficiaient du régime d’assistance médicale (Ramed).«
