L’engagement collectif et la mobilisation constante des partenaires publics et privés témoignent de la dynamique positive autour de ce chantier structurant.
Énergie : Les responsables font le point sur l’état d’avancement du projet «Chbika» après la tenue d’une nouvelle réunion de suivi avec les partenaires impliqués. Les détails.
Le projet «Chbika» sur les bons rails. Dans le cadre de l’Offre Maroc pour l’hydrogène vert, portée par la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministre Karim Zidane a présidé aujourd’hui la 6e réunion du Comité de suivi relatif au contrat préliminaire de réservation du foncier signé avec le groupement constitué par TotalEnergies, Copenhagen Infrastructure Partners et A.P. Moller Capital.
Cette réunion, marquée par la contribution de Masen en sa qualité de point focal de l’Offre Maroc pour l’hydrogène vert, aux côtés de l’ensemble des parties prenantes publiques concernées, a permis de valider, dans les temps, les derniers livrables prévus par le contrat signé et d’échanger autour des prochaines étapes du projet, notamment la convention d’études avancées.
L’engagement collectif et la mobilisation constante des partenaires publics et privés témoignent de la dynamique positive autour de ce chantier structurant, porteur d’ambition pour le positionnement du Royaume en tant que leader africain et acteur clé dans le développement des technologies vertes et durables.
Il faut préciser que le Royaume avait lancé «l’offre Maroc». Depuis, six groupements d’investissement nationaux et internationaux ont été retenus pour développer sept projets d’hydrogène vert, couvrant les trois régions des provinces du sud du Royaume. Il s’agit en l’occurrence de Guelmin-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Une dynamique qui, selon la tutelle, reflète l’engagement du Maroc à accélérer la transition vers une économie bas carbone et à atteindre ses objectifs énergétiques durables. La même source avait précisé que les sept projets retenus visent à générer environ 20 gigawatts d’énergie renouvelable dont environ 10 gigawatts d’électrolyseurs et à produire environ 8 millions de tonnes de dérivés d’hydrogène vert, dont l’ammoniac vert, le carburant synthétique et l’acier vert.
Pour rappel, un contrat préliminaire de réservation du foncier pour le projet «Chbika» avait été signé entre le gouvernement et TE H2 avec ses partenaires, en octobre 2024 sous la Présidence de SM le Roi Mohammed VI et le président de la République française, Emmanuel Macron. Cet accord va permettre à TE H2, une coentreprise entre TotalEnergies et le Groupe EREN, conjointement avec les deux sociétés danoises, Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), par le biais de son fonds «Energy Transition Fund», et A.P. Møller Capital, par le biais de son fonds «Emerging Markets Infrastructure Fund», de lancer les études d’avant-projet. Situé près de la côte atlantique dans la région de Guelmim-Oued Noun, le projet «Chbika» vise à construire 1 GW de capacités solaires et éoliennes terrestres qui alimenteront la production d’hydrogène vert par électrolyse d’eau de mer dessalée et sa transformation en 200.000 tonnes par an d’ammoniac vert à destination du marché européen. Ce projet constituera la première phase d’un programme de développement visant à créer un centre de production d’hydrogène vert de taille mondiale.
TE H2 et CIP seront en charge du développement de la production des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrogène vert et ses dérivés), tandis qu’A.P. Møller Capital développera le port et les infrastructures associées. Ce contrat, une première au Maroc, mettra en valeur le potentiel renouvelable exceptionnel du pays et contribuera au développement économique du Royaume.
Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, avait alors déclaré : «Je tiens à remercier les autorités marocaines pour l’attribution du projet «Chbika» et la confiance qu’elles témoignent à notre filiale TE H2 et à nos partenaires. Cet accord s’inscrit dans notre stratégie de développer dans les pays aux ressources renouvelables les plus compétitives tel le Maroc une production exportable en Europe. Grâce à sa proximité géographique et à la qualité de ses ressources éoliennes et solaires, le Maroc dispose en effet des meilleurs atouts pour devenir un partenaire majeur de l’Europe dans l’atteinte des objectifs du Green Deal et TotalEnergies a l’ambition d’y contribuer».
David Corchia, directeur général de TE H2, a ajouté : « La signature de ce contrat préliminaire de réservation du foncier est une première étape décisive pour le lancement de notre programme d’investissement au Maroc. Cela démontre notre engagement à développer des initiatives d’hydrogène vert qui soutiennent la transition énergétique, l’industrialisation et la création d’emplois dans le pays. Le Royaume a le potentiel de fournir une énergie abordable et propre à l’Europe tout en servant son propre développement industriel décarboné. Notre consortium est solide, notre plan global pour le Maroc est très ambitieux, et je me réjouis de renforcer encore notre collaboration avec les autorités locales et les parties prenantes pour poursuivre ce projet prometteur».
Philip Christiani, Partner chez CIP, a commenté : «Le Maroc est à l’avant-garde de la transition énergétique mondiale, doté de tous les fondamentaux essentiels pour devenir un partenaire clé de l’Europe et du monde dans l’atteinte des objectifs de neutralité carbone. Chez Copenhagen Infrastructure Partners, nous sommes extrêmement fiers de faire partie de cette initiative avec TE H2 et APMC et d’avoir été sélectionnés pour le développement du premier projet d’hydrogène vert dans le cadre de l’initiative “Offre Maroc”.»
Kim Fejfer, directeur général d’A.P. Møller Capital, a déclaré : «Nous sommes fiers de franchir cette étape importante dans le développement de l’industrie de l’hydrogène vert au Maroc, en nous appuyant sur la longue histoire du groupe A.P. Møller avec le pays. Développer des infrastructures de transport compétitives fait partie de notre expertise et constitue un élément fondamental des chaînes de valeur de l’hydrogène vert. Nous sommes impatients de faire avancer ce projet en étroite collaboration avec notre solide consortium, les autorités marocaines et les autres parties prenantes».