Outre les prêts et financements octroyés au Maroc pour booster les projets de grande envergure, la Banque africaine de développement (BAD) apporte, à son tour, une grande part au lot. Pour démontrer sa forte contribution à ces programmes, cette institution de financement a organisé, les 2 et 3 mai, en étroite collaboration avec le ministère de l’économie et des finances, un media trip aux zones regorgeant de projets dédiés à l’agriculture et l’énergie entre autres, qui ont bénéficié et profiteront encore de l’aide de la BAD notamment entre les villes de Rabat et Tanger. «Nous voulons que ces projets atteignent tous les Marocains dans les zones les plus éloignées», a déclaré Amani Abou-Zeid, représentante résidente de la BAD au Maroc, peu avant ce roadshow organisé à la veille des assemblées annuelles du Groupe de la BAD qui se tiendront du 27 au 31 mai à Marrakech.
Le volet social, pour sa part, occupe une place de choix parmi les domaines intéressant la BAD. «Cette année verra l’approbation d’un projet dédié à l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers la réforme du système de l’enseignement supérieur», a annoncé la représentante résidente au Maroc qui a précisé que la BAD, qui dispose d’un porte feuille actif de 2,7 milliards d’euros, a réalisé un cumul de 8 milliards d’euros pour le Maroc. En finançant les programmes de développement au Maroc, cet organisme de financement désire, selon sa représentante, «augmenter la compétitivité du Maroc et réaliser le progrès dans le pays». Tel est le gain de la BAD selon Mme Abou-Zeid qui a indiqué que la Banque a, par ailleurs, concocté, au profit de l’Afrique, une stratégie qui s’étalera de 2013 à 2022.
S’agissant des projets fréquentés, le media-trip a été entamé par la visite d’une agence d’Al Barid Bank pour s’arrêter sur l’initiative de bancarisation des ménages à faible revenu. Le roadshow s’est poursuivi par une escale au périmètre du Loukkos qui connaît la construction d’un barrage consacré à l’arrosage goutte-à-goutte sans pompage. Une infrastructure financée grâce à un don saoudien à hauteur de 50%, les autres 50% étant alloués par l’Etat dont une contribution de la BAD avec un montant de 220 MDH. Parmi les projets intéressants et ayant profité de l’aide de la BAD, celui de la station Ferdioua d’interconnexions électriques Maroc-Espagne, composée de câbles sous-marins d’énergie d’une longueur de 27 kilomètres, plantés à une profondeur de 600 mètres. Un projet qui s’est vu débloquer une enveloppe de 60 millions d’euros par la BAD qui contribuera au projet du parc éolien Tanger II.
La dernière escale a été à Oued Cherrat à Bouznika où l’ONCF travaille sur le triplement de la voie ferroviaire entre Kénitra et Casablanca avec une contribution financière de la BAD à hauteur de trois milliards de dirhams.