Economie

Prospection au large de Rabat

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La quête de l’or noir se poursuit encore au Maroc. Et pour cause, nous sommes le seul pays de la région jusqu’à présent totalement dépourvu de réserves en hydrocarbures. Pour l’heure, c’est bien le sous-sol marin national qui semble attirer la convoitise de nombreuses sociétés pétrolières. L’accord qui vient d’être signé entre le nouvel ONHYM et la société malaisienne Petronas s’inscrit dans cette lignée.
Créée en 1974, Petronas, société d’hydrocarbures est présente dans 30 pays. L’accord qui s’étale sur une durée de huit ans comprend huit permis de recherche. Le premier prévoit des travaux de géophysique et un forage d’exploration. Cet accord intervient après plus d’une année d’études préalables.
Quant à l’opportunité d’une telle entreprise, les responsables marocains restent optimistes. « Il y aurait quelques potentiels à explorer en off shore au niveau de Rabat-Salé », a estimé le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Boutaleb. Pays importateur d’hydrocarbures, le Maroc importe du Moyen-Orient la quasi-totalité de ses besoins pétroliers. Il ne produit annuellement que 50.000 mètres cubes de gaz. Les dépenses pour ses achats d’hydrocarbures atteignent annuellement 1,5 milliard de dollars. Tablant sur un hypothétique potentiel pétrolier, notamment au niveau du sous-sol marin, les autorités publiques ont conclu ces dernières années une dizaine d’accords de reconnaissance pétrolière avec différentes compagnies internationales. Figure sur la liste des explorateurs des noms de compagnies aussi prestigieuses que la société américaine Lone Star Energy, Kerr-MacGee, ou encore la société espagnole Repsol. Le sous-sol marocain regorge-t-il pour autant de pétrole ? C’est à cette question que devraient répondre ces différentes opérations d’exploration. Techniquement, les accords de prospection conclus avec les sociétés pétrolières interviennent suite à des pré-études que les experts marocains réalisent.
Ces « prospects » servent en effet de plates-formes documentaires qui relatent l’état de maturité d’un espace géologique donné. Le rôle de l’ONHYM est justement de mettre en relief ces prospects au cours de différentes manifestations internationales pour convaincre les sociétés pétrolières de l’opportunité d’investir dans ces zones. Une fois l’accord conclu, les sociétés pétrolières approfondissent les recherches avec des techniques plus élaborées. Le récent engouement de ces sociétés pour le sous-sol marin marocain s’explique d’abord pour des considérations techniques. Les forages dans le milieu marin impliquent une technologie sophistiquée qui a sensiblement progressé ces dernières décennies. Il y a une décennie, ces techniques ne permettaient pas d’aller au-delà de 700 mètres en profondeur. Aujourd’hui, il est possible d’aller jusqu’à 1500 mètres.
Les forages représentent dans ce cadre l’investissement le plus important dans une campagne de prospection. On estime que cette partie représente plus de 60 %. Les études géologiques et géophysiques représentent respectivement environ 5 et 15 % de l’investissement global.

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