La gouvernance d’entreprise au Maroc est le thème de la toute récente étude de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Réalisée par la « Commission éthique et bonne gouvernance » relevant de la CGEM et le « Cabinet FOCS », cette étude a été menée auprès de 40 sociétés. Il faut noter que la plupart d’entre elles sont des entreprises cotées en bourse. Par ailleurs, l’objectif essentiel de cette étude est d’évaluer le contexte juridique et institutionnel, ainsi que la pratique de la gouvernance dans ces entreprises marocaines par rapport aux textes en vigueur et aux normes et codes internationaux.
Les résultats de cette étude révèlent que le concept de la gouvernance est lié directement aux relations entre la direction de l’entreprise, son Conseil d’administration, ses actionnaires et autres partenaires. La notion de gouvernance se réfère également à la structure définissant les objectifs de l’entreprise, ainsi que les moyens de les atteindre et d’assurer une surveillance et une évaluation permanente des résultats obtenus. L’étude a visé également à mettre l’accent sur le décalage entre le progrès et l’amélioration de l’environnement juridique qu’a connus indéniablement le Maroc au niveau du climat d’affaires et la pratique de la bonne gouvernance au sein des entreprises marocaines, a annoncé le président de la « Commission éthique et bonne gouvernance », Rachid Bel Kahya, à l’agence MAP.
Dans une autre déclaration à cette agence de presse relative au même sujet, Mustapha El Baz, responsable du « Cabinet FOCS », a précisé qu’au niveau méthodologique, l’étude a été réalisée sur la base de plusieurs indicateurs représentatifs, en particulier une analyse détaillée du dispositif juridique et réglementaire, ainsi que des structures et institutions impliquées dans la promotion de la bonne gouvernance. S’agissant du contexte juridique dans lequel évoluent les entreprises au Maroc, l’étude mentionne qu’il a connu une profonde réforme, suivant ainsi les actuelles normes internationales en vigueur en la matière. Elle fait remarquer aussi que le respect des principes de la bonne gouvernance constitue un élément capital d’incitation aux investissements étrangers de venir au Maroc.
Il faut rappeler que la réalisation de cette étude entre dans le cadre d’une prise de conscience de la part de l’entreprise marocaine aux différents enjeux en relation avec les mesures d’une bonne gouvernance dans le monde des affaires. Dans le même sillage, la CGEM n’a pas manqué d’appeler les pouvoirs publics à assumer leur responsabilité dans l’objectif de développer un profil de bonne gouvernance exigé par les investisseurs internationaux.