Economie

Quand la RAM écrit son histoire

La compagnie Royal Air Maroc a présenté son livre «L’épopée de Royal Air Maroc », mardi 7 juin 2005. Pour le directeur général, Mohamed Berrada, qui a associé dans cette œuvre des personnalités extérieures à la compagnie dont des universitaires, cet effort de mémoire s’explique par la nécessité de connaître son histoire, de s’inspirer du passé pour mieux préparer le futur. L’histoire de la RAM, dira-t-il, est riche de défis. De la création de la Société Air Atlas en 1949, à la difficile période 2001-2005, en passant par l’étape de 1957 (adoption de la terminologie Compagnie nationale de transport aérien Royal Air Maroc) la compagnie a traversé de nombreuses zones de turbulence et d’incertitudes, pour s’en sortir toujours gagnante.
Des onze directeurs qui ont précédé Mohamed Berrada au siège du P-dg de la RAM et des nombreux pilotes qui ont pris les commandes des avions de la compagnie,  Mohammed Kabbaj restera sans doute l’un des plus emblématiques. D’abord du fait qu’il a été le premier pilote marocain de la RAM, en 1969,  devenu plus tard général, Commandant des Forces Royales Air. Un hommage émouvant lui est rendu à l’occasion de l’inauguration oficielle par le Prince héritier Sidi Mohammed de l’Ecole nationale de pilotes de ligne, devenue plus tard l’Institut du transport aérien général. Outre l’histoire, ce sera surtout sur l’actualité de ces quatre dernières années, que le président de la RAM aura consacré l’essentiel de son intervention.
La période 2001-2005 fut en effet, et de loin, l’une des plus dures de la compagnie, à cause des événements du 11 septembre 2001, survenus juste après la nomination de M. Berrada à la tête de la RAM. «Si je l’avais su, je ne serais pas venu », ironise-t-il en évoquant ces jours de  crise où la moitié de la flotte était clouée au sol et où à l’international, les histoires de faillite se succédaient. Le sacerdoce aura été pour la RAM, de ne pas avoir réduit la voilure. Avec le recul, le P-dg pense que c’est ce choix inscrit dans la vision 2001-2005 qui a sauvé la RAM. «Alors que les autres compagnies annulaient leurs commandes, nous avons décidé d’accélérer la livraison des nôtres, confiants que c’est en temps de crise qu’il faut investir ».  La compagnie a donc opté pour une stratégie de croissance, malgré les difficultés de la connjoncture internationale, accentuées par l’ouverture du ciel marocain, l’arrivée massive des compagnies low cost au Maroc, la libéralisation du handling et les négociations de l’accord d’open sky.
Au cœur de ce programme de developpement, la filialisation (business units) aura joué un rôle déterminant.  Lancement d’un pôle aérien régional avec la compagnie Regional Airlines qui a permis une densification des fréquences sur les dessertes intérieures et optimisation des correspondances via le hub casablancais. Autant de choix qui contribueront tant à l’essor de la compagnie nationale qu’au developpement du tourisme.La création d’une nouvelle compagnie, Atlas Blue témoigne de la volonté de la compagnie de s’adapter à la concurrence «low-cost », mais aussi d’accompagner les impératifs de la vision 2010. De ces 48 ans d’histoire de la compagnie nationale, le P-dg de la RAM n’a retenu qu’un mot pour caractériser le secteur aérien, «un secteur fragile»

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