Seul Berlusconi peut avancer de tels propos. «Les plus volontaires trouveront certainement un second travail, peut être non officiel, duquel il tireront des revenus en plus pour leurs familles». C’est ainsi que s’est exprimé le chef du gouvernement italien dans une tentative aussi maladroite que malsaine de calmer les milliers de protestataires au plan de restructuration de la firme FIAT.
Une déclaration faite dans dans un entretien à sa télévision privée Rete 4, une des trois chaînes de son groupe Mediaset. Huit mille cent salariés de la branche automobile du groupe italien sont concernés par les mesures de chômage technique prévues dans le plan de restructuration avalisé par le gouvernement italien.
La mesure va s’appliquer dès lundi prochain pour 5.600 d’entre eux. « C’est incroyable. Il ne se passe pas un jour sans une gaffe », a déclaré l’ancien chef du gouvernement Massimo D’Alema, président des Démocrates de gauche (DS-opposition), en commentant les propos de M. Berlusconi. «Que dire d’un chef du gouvernement qui invite à violer la loi et à entrer dans le travail au noir. C’est inconcevable», a-t-il ajouté.
Les dirigeants syndicaux ont, pour leur part, réagi très durement aux propos du chef du gouvernement. «Il est honteux que le chef du gouvernement exploite le désespoir des travailleurs de la Fiat en leur suggérant de chercher des emplois de fortune», a accusé Carla Cantone, membre de la direction de la CGIL, la grande centrale proche de la gauche.













