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Quarante agences prévues à l’horizon 2021 : Al Akhdar Bank poursuit son expansion

© D.R

Née d’un partenariat entre le Groupe Crédit agricole du Maroc (GCAM) et la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), Al Akhdar Bank a démarré ses activités en octobre 2017. A l’époque, la banque avait lancé ses activités avec un capital de démarrage de 200 millions de dirhams et un capital autorisé de 400 millions de dirhams. Akhdar Bank s’adresse à l’ensemble des marchés, c’est-à-dire les particuliers, les professionnels et les entreprises en accordant une attention particulière au monde rural et au financement de l’agriculture. Elle offre actuellement à travers ses différentes agences tous les services bancaires (comptes de dépôts et d’épargne, moyens de paiement, cartes monétiques, banque en ligne, etc.), ainsi que des solutions de financement destinées aux personnes physiques et morales pour le financement de l’immobilier, le financement des véhicules et le financement de l’équipement principalement à travers la Mourabaha, qui est le seul instrument de financement participatif autorisé à date d’aujourd’hui par le Conseil supérieur des ouléma (CSO).

D’autres produits sont en cours de validation pour couvrir tous les besoins de financement et d’exploitation des agriculteurs, notamment Ijara, Salam, Moucharaka, Moudaraba, Wakala. Dans le cadre de sa stratégie de développement, la banque poursuit l’expansion de son réseau d’agences. Al Akhdar Bank avait démarré ses activités avec 4 agences (Rabat, Casablanca, Benslimane et Berkane). A fin 2018, le réseau devait compter 21 agences contre 8 au mois de décembre 2017. Le directeur général d’Al Akhdar Bank avait d’ailleurs prévu l’ouverture de 40 agences à l’horizon 2021, autrement dit, l’ouverture d’une dizaine d’agences chaque année.

A travers l’extension de son réseau, elle compte assurer une large couverture territoriale pour servir tous les segments de clients ciblés (particuliers, professionnels, entreprises et agriculteurs). Le volet digital n’est pas en reste dans la stratégie de développement de cette banque participative. Dans ce sens, la filiale participative du Groupe a développé notamment des solutions de Mobile banking, e-banking. Pour ce qui est des indicateurs financiers, il faut relever qu’à fin juin 2018, Al Akhdar Bank a distribué 80,8 millions DH de financements participatifs dont la majorité est composée de financements immobiliers (80,2 millions DH). Parallèlement, Al Akhdar Bank avait collecté 83,3 millions DH de dépôts de la clientèle.

Dépositaire de la première émission des Sukuks souverains

Suite à un appel d’offres restreint lancé par Maghreb Titrisation auquel ont participé plusieurs banques participatives, la filiale du Groupe Crédit Agricole du Maroc et de la Société islamique pour le développement du secteur privé a été sélectionnée comme le seul dépositaire du fonds Sukuk. Le choix du dépositaire s’est appuyé sur une évaluation technique des capacités organisationnelles et humaines des banques en concurrence et plus spécifiquement de l’organisation de leur activité dépositaire et des moyens humains et techniques qu’ils y ont alloués. Al Akhdar Bank a ainsi été chargée d’assurer la garde et la conservation des actifs du fonds et de ses compartiments et de la tenue des comptes de paiement qui doivent être ouverts pour tous les compartiments prévus. Il faut dire que cette première émission de Sukuk était fortement attendue par les professionnels de la finance participative, dans la mesure où ces instruments financiers constituent la meilleure alternative pour la mobilisation de l’épargne à moyen et long termes et des placements des investisseurs à la recherche d’instruments conformes aux principes de la finance participative.

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Avis d’un notaire :  La finance participative vue par Abdelmajid Bergach

Le notariat est l’un des maillons de cette chaîne étant le plus concerné par le démarrage de cette activité. La complexité des produits participatifs nécessite une nouvelle approche pour la conception du dossier de crédit. Parmi les nouveautés, on cite la promesse unilatérale d’achat qui se veut une nouvelle pratique notariale. Pour une meilleure compréhension des divergences entre les deux modes de financement, Abdelmajid Bergach, notaire, illustre par un exemple concret.

«Pour un crédit classique et dans le cas d’une VEFA, par exemple, nous démarrons toujours par une promesse de vente ou un contrat de réservation engageant ainsi les deux parties dans cette opération-là. Pour ce qui est des banques participatives, nous demandons aujourd’hui aux promoteurs de restituer des avances perçues à travers le contrat de réservation et faire carrément le chèque au client qui le met lui-même sur le compte», explique-t-il. Mais avant d’arriver à ce terrain d’entente, un grand effort a été consenti pour convaincre les promoteurs d’adhérer à cette démarche. Toutefois, beaucoup reste à faire en termes de réglementation. L’absence de l’assurance Takaful pousse les professionnels à improviser. Maître Bergach recommande, dans ce sens, à ses clients à se diriger vers des compagnies d’assurance pour souscrire à des assurances de prévoyance « même à fonds perdu » et leur demande par la suite de choisir leur banque pour faire des dérogations. «Là au moins si le mal arrive, les héritiers, notamment les enfants du client, ne vont pas être exposés au risque. Quand bien même la banque va être très compréhensive, il vaut mieux payer 20.000 dirhams par an et avoir une assurance plutôt que courir ce risque», conclut Maître Bergach.

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Par Leila Zerour et Leila Ouchagour

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