Rabat : dans la série «la belle Endormie»

On se demande parfois quand on détaille l’offre en restauration / hôtellerie, segment haut de gamme si on se trouve bien dans une capitale?
La Tour Hassan dont je vous parlais dernièrement péche réellement côté restauration et cuisine! Que reste-t-il de nos amours ? Il y eu un temps où le Safir défendait haut et fort ses couleurs, c’était il y a plus de 15 ans… Il y a bien depuis quelques temps le Sofitel Diwan et sa brasserie. A quelques encablures du Chellah, on nous annonce l’ouverture d’un «grand hôtel» en contre-bas de la Tour Hassan sur la droite appartenant à la Famille Ballafrej de Tanger (propriétaire de l’hôtel Ahlen entre autre).
En attendant sur quoi se rabattre quand on veut mettre les petits plats dans les grands ? faites donc un tour du côté de l’hôtel Hilton, au restaurant Scalini. Chef de cuisine Cyril Arrouard (précédemment à Chypre Hôtel Annabel et au Sultanat d’Oman «Al Bustan Palace») Le Hilton c’est tout d’abord un beau et grand hall de réception impressionnant garni de banquettes et fauteuils confortables agrémenté de belles toiles par J.G. Mantel (dont la cote explose actuellement), bien achalandés en vraies boutiques luxueuses et originales, le petit dernier-né une boutique de chocolats fins de la marque «Richart», voyez la boutique d’antiquités et curiosités «tenue par la famille Daoudi qui gère aussi une des 2 Salles des ventes de Casablanca», boutique de mode «vraies grandes marques Max Mara, vrais grands noms de la couture», bijouterie, fleuriste l’inclassable Emilio Robba qui possède aussi une annexe à La Mamounia de Marrakech, salon de coiffure, presse & beaux livres… Restaurants et bar groupés au fond du hall principal donnant sur un parc tiré au cordon, piscine et son grill sur la droite…Essayez donc de promener votre serviette au restaurant italien «le Scalini» qui a réellement fait sa révolution de velours et retrouve ses ors d’antan… Voilà donc une table comme je les classe dans les «gastronomiquement correctes» même si les tarifs donnent le vertige de temps en temps, respectant l’ordre établi, respectant le client qui pousse la porte d’un espace et d’un décor plaisant, on s’y sent bien et surtout à l’aise (capacité autour de 30/35 couverts)… Ce qui n’est pas toujours le cas dans ce type de table. Carte de conception technique originale et élégante… carrée, déterminée, descriptif des plats sans fioritures.
Foie gras de canard roulé au torchon, poivre et cannelle… excellent, fin en bouche accompagné de tranches de pain de campagne aux figues, belle présentation joli coup d’œil.
Filet de turbot sauvage cèpes et épinards citron confit, jolie assiette sacrément réussie dans la série tradition et… modernité, légèrement rosé à cœur.
Voyez aussi le filet de jeune autruche «rosé» asperges morilles à damner le Saint de service pour le moins. Prochainement sur la carte de Printemps : St Jacques accompagnées d’une purée de fèves et crevettes. Côté desserts ne zappez pas les fraises mascarpone gâteau chaud, commandez en début de repas le soufflé chaud aux fruits rouges… Je ne vous dis que ça… presque le bonheur !
Evitez la bouteille d’eau facturée 45 DH, un cauchemar… «Bacchus» en rit encore… autre détail agaçant… Un service en salle légèrement flottant.
Cave à cigares bien fournie en havane… Les fumeurs ne sont pas encore interdits ici, profitez-en…Le Scalini chante vrai et juste ! vous devriez adorer… presque un kidnapping gourmand.
Comptez hors vin 350 dh, le prix de la qualité me direz-vous !!!

• Pandore