Economie

RAM : le ciel africain en ligne de mire

La RAM serait intéressée par la création de la nouvelle compagnie africaine Air CEMAC. C’est l’Agence de Presse panafricaine (PANA) qui rapporte l’information. La semaine dernière, les ministres de Transport des pays membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, la république Centrafrique, Gabon, Guinée-Équatoriale et Tchad) se sont en effet réunis mercredi et jeudi à Libreville avec une délégation de la BAD pour examiner le projet de création d’une compagnie aérienne sous-régionale.
« L’intérêt de la Royal Air Maroc dans ce projet d’intégration sous régionale a été suscité par des contacts entre cette société et le président de la Banque africaine de Développement, Omar Kabbaj, sur mandat des chefs d’Etat de la sous-région », indique l’agence qui cite le communiqué final d’une réunion à Libreville des ministres de Transport de la sous-région.
La même source indique que les ministres de transport d’Afrique centrale ont désigné leurs collègues du Gabon et de la Centrafrique ainsi que les secrétaires exécutifs de la CEMAC, de la Banque de développement de l’Afrique centrale (BDEAC) et de la BAD pour poursuivre les contacts avec la Royal Air Maroc à ce sujet. L’idée de la création de la compagnie africaine remonte au 3ème sommet de la CEMAC à Yaoundé en décembre 2001, les chefs d’Etat se sont saisis du dossier. Conçue pour succéder à feue Air Afrique, la future compagnie sera constituée sous la forme d’une société anonyme d’un capital de quinze (15) milliards de francs CFA ( environ 23 millions d’euros). Les Etats membres de la CEMAC participent à hauteur de 30 % soit 5 % par Etat. Les privés et les institutionnels de la CEMAC disposent de 22%. Un partenariat technique de référence se situera à 18 %, tandis que les investisseurs internationaux plafonneront à 30 %. Cette répartition se caractérise par la faible participation financière des Etats. Ces derniers restent également disposés à baisser leurs parts dans le capital au cas où les opérateurs économiques manifesteraient un intérêt à y souscrire.
Les experts de la CEMAC cherchent à éviter de faire des Etats de la Communauté les actionnaires majoritaires de la Compagnie à l’instar d’Air Afrique détenu à 68,44% par les Etats membres du consortium. Par ailleurs, les Etats de la Communauté apportent à Air CEMAC leurs droits de trafic sur le long courrier et le réseau régional. Ainsi, la République centrafricaine, la République du Congo et la République de Guinée-équatoriale donnent l’exclusivité de leurs droits de trafic à la future compagnie. Cependant le Cameroun et le Gabon ont choisi de faire jouer la concurrence avec les instruments nationaux existants. Les études de faisabilité du projet avaient montré que la future compagnie pourrait transporter 720.000 passagers long courrier et 830.000 passagers régionaux par an, principalement sur les marchés du Nigeria et de la République démocratique du Congo.
Concernant le timing du lancement de la compagnie, les membres du comité de pilotage du projet prévoient la première assemblée générale des actionnaires en décembre 2004. À suivre.

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