Economie

RAM sort difficilement du rouge

S’il faut tirer une conclusion des résultats de la Royal Air Maroc (RAM) pour l’exercice 2000/2001, on peut dire que la santé financière du transporteur national reste encore fragile. Les événements du 11 septembre ont certes pesé sur les réalisations de l’entreprise, mais leur impact n’a été que de courte durée : un mois et demi, selon les propos de l’entreprise. Il fallait l’intervention urgente de l’Etat pour assurer le sauvetage de la compagnie. Le gouvernement a en effet déboursé 1,06 milliard de DH. Le contrat-programme signé dans ce sens entre les deux parties porte sur l’augmentation du capital de la RAM de 440 millions de DH sur une période de trois ans.
Dans un communiqué, la RAM indique que les résultats de la compagnie réalisés au terme de l’exercice allant du 1er novembre 2000 au 31 octobre 2001 demeurent insuffisants compte tenu des contraintes caractérisant l’industrie du transport aérien. Il faut bien admettre que les performances du transporteur dépendent des facteurs externes difficiles à maîtriser comme la variation du dollar ou le prix du carburéacteur.
Pour l’année 2000/2001, la marge bénéficiaire de la Royal Air Maroc est très faible. De ce fait, le transporteur avance que la moindre variation négative du trafic ou du chiffre d’affaires peut avoir de fortes retombées sur ses résultats. Le chiffre d’affaires (hors taxe) s’est établi à 6,918 milliards de DH en hausse de 6,4% une année auparavant. Les charges d’exploitation, Quant à elles, ont atteint les 7 milliards de DH en 2001 contre 6,48 milliards de DH en 2000, soit une hausse de 8%. Les responsables de la RAM justifient cette hausse par l’augmentation de certains postes d’exploitation notamment les charges du personnel, l’assurance, le carburant, l’assistance en escale et la maintenance aéronautique. La compagnie a affiché un résultat net positif de 7,1 millions de DH contre –114 millions de DH pour l’exercice 1999/2000. Côté trafic, la RAM a transporté 3,67 millions de passagers, soit un recul de 1,3% par rapport à l’exercice 1999/2000. Concernant les lignes régulières, la compagnie a enregistré une hausse de 0,4%.
Précisons que l’offre en matière de lignes régulières a été augmentée de 0,6%. En dépit d’une situation encore fragile, l’Etat-major de la RAM garde la tête froide. Si l’on se fie aux déclarations de son Président, Mohamed Berrada, la compagnie dispose de forts atouts pour affronter l’avenir avec sérénité. La stratégie de développement porte sur plusieurs volets à commencer par la flotte. Pour la période 2002/ 2010, la RAM compte acquérir 28 avions dont 22 Boeing 737 de nouvelle génération, 2 B767-300 et 4 Airbus A321. Cette stratégie porte sur la création d’un pôle charter dont l’objectif est de disposer d’un outil spécialisé et compétitif pour satisfaire la demande touristique. Au menu également, la consolidation du pôle hôtelier.
Dans ce sens, la RAM via sa filiale Sotoram a donné le coup d’envoi en avril 2001 à la construction de trois hôtels à Marrakech, Agadir et Casablanca. La compagnie accorde un intérêt particulier à la plate-forme de Nouasseur en tant que «Hub» à l’échelon international pour le trafic en partance de l’Afrique de l’Ouest vers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord. Une restructuration totale aussi bien du réseau et que du programme des vols a été initiée.

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