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Rapport Oxford Business Group (OBG): L’aéronautique et l’automobile, deux gros potentiels industriels pour le Maroc

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Bien que la croissance du PIB ait chuté de 4,5% en 2015 à 1,6% l’an dernier, les exportations cumulées des secteurs automobile, aéronautique, électronique, textile et agroalimentaire ont enregistré une hausse de 9,2% en 2015.

Le Maroc veut drainer plus d’investissements dans les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. C’est le constat global qui ressort d’une récente analyse de l’Oxford Business Group (OBG). Ces dernières années, le secteur de l’aéronautique a connu un essor important. Quasi inexistant en l’an 2000, il compte actuellement près de 120 entreprises. Le mémorandum d’entente signé en septembre dernier par le gouvernement avec le géant américain Boeing pour la création d’une zone industrielle dédiée à l’aéronautique constitue une véritable aubaine pour le Royaume. Il permettra ainsi la création de 8.700 emplois qualifiés et 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires supplémentaire à l’exportation.

Il faut relever que le segment a enregistré 685,2 millions d’euros d’exportations en 2015. La croissance s’est accélérée en 2016, et ce chiffre atteignait déjà 535,8 millions d’euros pour les huit premiers mois de l’année, une évolution qui, selon l’OBG, laisse présager une croissance annuelle supérieure à celle de l’année précédente.

A l’instar de l’aéronautique, le secteur de l’automobile a connu un développement remarquable. Pour la troisième année consécutive, le Maroc a affiché des exportations record avec 316.712 véhicules expédiés à l’étranger en 2016, soit une hausse de 22,4% en glissement annuel. Selon l’OBG, cette croissance s’explique en partie grâce à une hausse de production de 18% dans les usines du constructeur automobile français Renault à Tanger et Casablanca, destinée à satisfaire la demande croissante en provenance d’Egypte, de Tunisie et de Turquie. Cette croissance devrait évoluer avec la construction d’une nouvelle unité d’assemblage du constructeur français Peugeot dans la zone franche Atlantic Free Zone (AFZ) de Kénitra.

Celle-ci devrait en principe démarrer ses activités début 2019. L’OBG estime que la nouvelle usine de Peugeot devrait avoir des retombées positives sur l’industrie marocaine des pièces détachées.

En pespective de la prochaine ouverture de l’usine Peugeot, l’entreprise prévoit d’augmenter la capacité de production annuelle de son usine Sekurit.

Celle-ci passera de 400.000 à 1 million d’unités cette année. Actuellement, 95 % de la production est destinée à l’usine Renault de Tanger, le reste étant exporté vers l’Espagne pour les besoins du constructeur allemand Opel.  L’OBG fait remarquer que bien que la croissance du PIB ait chuté de 4,5% en 2015 à 1,6% l’an dernier, les exportations cumulées des secteurs automobile, aéronautique, électronique, textile et agroalimentaire ont enregistré une hausse de 9,2% en 2015. Ces hausses  attestent de l’importance accrue des activités manufacturières dans l’économie du pays.

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