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Réflexions autour de l’apport du numérique au développement

© D.R

Colloque initié par le think tank Re(sources) avec le soutien de Veolia Maroc

Au moment où la révolution numérique bat son plein, des services de base, à l’instar de l’assainissement, entre autres, n’y adhèrent pas. Des événements, comme le colloque du think tank français (Re)sources organisé mardi à Rabat avec le soutien de Veolia Maroc, ont le mérite de soulever de telles questions. Un événement qui a permis à Charafat Afilal, secrétaire d’État chargée de l’eau, de présenter l’expérience marocaine en matière d’eau dans ce contexte de révolution numérique.

Le digital consolide les stratégies

Comme le précise Mme Afilal, «l’efficacité des stratégies a été consolidée de par l’apport du numérique. De la conception à l’évaluation, en passant par la mise en œuvre». La secrétaire d’Etat saisit son passage pour énumérer la panoplie des systèmes d’information que son département est en train de bâtir. «Nous sommes en train de travailler sur un système national d’information sur l’eau afin de puiser les informations utiles dans ce sens», détaille-t-elle. Mme Afilal précise également que le secrétariat qu’elle chapeaute travaille sur un reporting périodique sur la qualité de l’eau et l’application du plan de gestion des risques d’inondation «où le numérique prend une place prépondérante». «Nous sommes en train de mettre en place un système de gestion des crues», enchaîne-t-elle en rappelant le recours aux outils de modélisation numérique pour l’évaluation des ressources. Des démarches appréciées par Patrice Fonlladosa, président de (Re)sources et président-directeur général de Veolia Afrique Moyen-Orient. «Le Maroc se distingue par son engagement», estime-t-il. M. Fonlladosa, qui rappelle que la structure qu’il préside organise depuis un an et demi des cycles de travail et des rencontres avec des experts, précise que les initiatives numériques ne sont pas un effet de mode. A propos de l’événement, il indique que les vivacités des start-up y compris celles marocaines ont guidé ce think tank à s’y rassembler. «Quand bien même, le numérique n’est pas la solution miracle, c’est plutôt l’un des défis», tempère-t-il. Pour rappel, le colloque du think tank (Re)sources est un événement annuel. Précédemment à cette rencontre à Rabat intitulée «le numérique : une opportunité pour les services essentiels et le développement», une autre a déjà été organisée à Tanger.

Echange d’expériences internationales et africaines

Cet événement, qui devait se tenir avec la participation de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, qui n’y a finalement pas pris part pour empêchement de dernière minute et qui a été représenté par Othmane El Ferdaous, secrétaire d’état chargé de l’investissement, a été l’occasion pour les participants d’échanger les expériences. De quoi inspirer celle marocaine. Par l’occasion, Afke Schaart, vice-présidente Europe de la GSM Association, a évoqué le système d’identification de maladies telles que la tuberculose en Asie, initié par la structure dont elle fait partie. «Nous sommes à la recherche de méthodes pour copier ces approches dans d’autres régions. Cela dépend également des gouvernements», avance-t-elle. Mme Schaart ne manque également pas d’indiquer être impressionnée par le développement en Afrique. De son côté, Elisabeth Medou Badang, porte-parole et directrice Afrique Moyen-Orient du Groupe Orange, a mis l’accent sur notre continent. «Nous connaissons des déficits dans des secteurs comme l’éducation. Le numérique permet d’améliorer l’accès à un certain nombre de services», détaille-t-elle. Mme Badang, qui rappelle que le taux de pénétration du mobile est de 80% en Afrique, met également l’accent sur les enjeux de développement dans le continent, notamment dans le secteur de l’énergie dont l’accès est de 30%.  «Depuis quelque temps, nous avons décidé de rentrer dans cette activité en utilisant notre réseau pour offrir des services d’énergie avec des kits solaires», ajoute-t-elle. Une expérience destinée, pour l’heure, à la République démocratique du Congo, au Madagascar et au Mali. «Au Maroc, nous travaillons sur des infrastructures pour prédire la pluviométrie», ajoute-t-elle en annonçant un nouveau projet. Intitulé Opal (open algorithms for better decisions), ce projet basé sur le big data et les statistiques est développé avec l’Agence française de développement et d’autres partenaires. Un programme qui peut susciter l’intérêt de plusieurs pays.

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