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Relocalisation et compétitivité : Le Maroc veut se positionner en tant qu’élément du puzzle

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Le Maroc n’a pas la prétention de remplacer la Chine au niveau industriel mais compte se positionner en tant qu’élément du puzzle dans la compétitivité européenne et américaine.

Lors d’un échange organisé par Oxford Business Groupe (OGB) en partenariat avec l’AMDIE, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique a expliqué : «Nous avons la ferme intention de continuer à être des partenaires de pays amis et de continents amis. Nous sommes proches des États-Unis et nous sommes proches de l’Europe. Nous avons des relations privilégiées avec les pays européens, et nous avons des relations d’exception avec les États-Unis. Dans ce cadre-là, nous continuons à constituer une plate-forme complémentaire de production. Nous n’avons ni l’intention ni l’ambition de remplacer la Chine au niveau industriel». Tout en rappelant les partenariats scellés au niveau industriel avec les entreprises européennes et américaines, le ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique indique : «Aujourd’hui, il y a deux pays qui sont plus compétitifs que nous, à savoir : la Chine et l’Inde. Nous avons l’intention dans les deux prochaines années d’être aussi compétitifs que l’Inde».

Par ailleurs, le ministre n’a pas manqué de rappeler la capacité du Maroc à disposer d’une industrie décarbonée et l’orientation stratégique adoptée par le Maroc au niveau des énergies renouvelables. Au cours de cet entretien, Moulay Hafid Elalamy s’est également arrêté sur la riposte de l’industrie marocaine face à la Covid-19 qui a dévoilé son agilité, l’ingénierie de pointe dont elle dispose et la capacité du Maroc à apporter des réponses rapides à une situation de crise. D’ailleurs, le dernier rapport d’Oxford Business souligne la mobilisation généralisée de l’industrie marocaine face à la pandémie.

Ce document explique comment le Maroc a réussi à développer d’importantes capacités industrielles afin de produire en un temps record des biens essentiels, tels que des masques pour le marché national et international, des tests de dépistage du Covid-19, et à limiter ainsi les importations. Il met également en lumière le rôle important joué par l’industrie agroalimentaire tout au long de la crise sanitaire. Celle-ci est parvenue à maintenir un approvisionnement constant grâce à des capacités de production importantes et à des chaînes de valeur solides qui ont permis de limiter les perturbations. Enfin, OBG précise que «le Maroc a déployé des efforts substantiels afin d’accélérer la mise en place de solutions et de plateformes numériques pour assurer la continuité des services clés tels que l’éducation, les soins de santé et l’administration publique. Bien que la pandémie Covid-19 ait révélé des lacunes qu’il reste à combler, 78% des entreprises interrogées par OBG lors d’une récente enquête ont indiqué avoir très fortement, fortement ou assez fortement accru leurs investissements dans les outils numériques et technologiques suite à la pandémie».

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