Une métropole ne se gère pas comme un petit village de campagne. Casablanca, capitale économique du Maroc et 1ère métropole du Maghreb, avec ses 4 millions d’habitants, ne pouvait plus subir plus longtemps les contrecoups et affres d’une gestion trop approximative.
Cette thématique a d’ailleurs fait l’objet d’une intéressante rencontre organisée à l’école HEM à Casablanca. L’événement, organisé lundi dernier, a réuni le maire de la ville, mais également des sociologues et spécialistes de l’urbanisme. Il avait pour thème «La gestion des grandes métropoles aujourd’hui : cas de Casablanca».
Il faut dire que les problèmes de la métropole sont légion : assainissement, transport public, insécurité, place de la culture, gestion de l’espace public, situation inquiétante du patrimoine… Le conseil de la ville, peine, depuis des années, à sortir de cette crise et à mettre en place des solutions pour assurer le développement harmonieux de la capitale économique. Sans compter les écueils politiques et les nombreux reports de réunions dont les agendas étaient pourtant décisifs.
Face à cette situation, les Casablancais tirent la sonnette d’alarme. Ils se sont mobilisés en masse sur les réseaux sociaux pour attirer l’attention des responsables administratifs sur les défaillances qu’ils constatent au quotidien. Pour répondre aux nombreuses sollicitations, une opération de réflexion sur l’avenir de la ville a été lancée il y a quelques mois par la wilaya de Casablanca. Huit think tanks ont été mis en place.
Composés d’acteurs locaux casablancais souvent réputés, ils ont pour but de proposer une réflexion et des idées devant aboutir à une réelle stratégie de développement intégrée pour la capitale économique du Maroc.
Des rumeurs circulent malgré tout sur l’aboutissement des think tanks sur des pistes de développement. On entend parler de la création de trois sociétés de développement local qui viendraient en renfort, assurant une meilleure gouvernance, notamment au niveau de l’animation, du patrimoine et du contrôle.