Le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime a annoncé, lundi 14 avril, la reprise de l'activité des ostréiculteurs dans la lagune de Oualidia après le rétablissement des conditions sanitaires grâce aux réalisations effectuées dans le cadre du plan de réhabilitation de la lagune. "L'activité conchylicole pourra reprendre à compter d'aujourd'hui", indique le ministère dans un communiqué, rappelant que la lagune avait subi une grande dégradation de ses conditions sanitaires ce qui a abouti à l'interdiction de l'activité ostréicole.
La lagune de Oualidia est un écosystème important sur les plans biologique, écologique et économique. Elle est classée parmi les zones humides d'importance internationale par la Convention Ramsar de 1971. Suite aux Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un plan de réhabilitation de la lagune de Oualidia a été lancé en avril 2010, pour un montant de 330 millions de dirhams, selon le ministère. Ce plan d'action intégré, qui porte sur les mesures nécessaires à la conservation, la gestion et la préservation de cette lagune, a impliqué plusieurs départements ministériels, ainsi que les autorités et responsables locaux.
Le dit plan a permis la réalisation de nombreuses actions intégrées, dont la mise en place d'une souille, la construction et la mise en fonction de la station de traitement des eaux usées (fonctionnelle), la réalisation du réseau d'assainissement et les raccordements au réseau (réalisé à 95 pc) et la réorganisation de l'activité de pâturage (en cours d'achèvement). Afin de consolider et de pérenniser les acquis de ce plan de réhabilitation, un projet de déviation du collecteur des eaux pluviales est prévu pour assurer la stabilisation de l'activité conchylicole, par la réduction au maximum de tout risque futur d'éventuelle contamination microbiologique (fécale) de la lagune par les eaux pluviales.
Parallèlement à ces réalisations, l'Institut national de recherche halieutique (INRH) a pu lancer une étude pluridisciplinaire lors des trois dernières années, visant à évaluer l'état environnemental de la lagune et l'impact des activités humaines sur son écosystème. Cette étude a montré notamment une amélioration de la circulation des masses d'eaux dans la lagune et une stabilisation de l'état sanitaire et microbiologique.
Pour sa part, la présence de salmonelle dans les huitres, qui a été à l'origine de la fermeture de l'exploitation de la lagune, a connu une diminution notable depuis 2011 pour atteindre un taux négligeable en 2013 et indécelable en 2014. Ainsi, le ministère a noté les effets positifs de l'ensemble de ces actions intégrées qui ont permis la réhabilitation de la lagune pour la reprise de l'activité conchylicole, la sécurisation des investissements et le maintien de l'emploi engendré par cette activité.