La teneur des barrages s’est élevée à 4,2 milliards m3 au 16 mars 2023 représentant ainsi 75,5% du total des réserves à la même date.
Etude : Se référant à la DEPF, le taux de remplissage des barrages s’est élevé à 34,8 % contre 32,8 % à la même période de l’année précédente. Cette amélioration a concerné 40 barrages sur un total de 62.
Les réserves hydriques des principaux barrages du Maroc affichent un net redressement. Les précipitations survenues ces derniers mois ont eu en effet un impact notable sur les retenues des barrages. C’est d’ailleurs ce que confirme la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. La situation arrêtée au 16 mars 2023 laisse apparaître des réserves de plus de 5,6 milliards de mètres cubes, en augmentation de 6 % comparé à une année auparavant. A cet égard, le taux de remplissage des barrages s’est élevé à 34,8 % contre 32,8 % à la même période de l’année précédente. «Cette amélioration a concerné 40 barrages sur un total de 62, soit 64,5 %», peut-on retenir de la note de conjoncture de la DEPF. Et de rappeler que « ces barrages recouvrent, à eux seuls, 57 % de la capacité totale des principaux barrages nationaux ». Se référant aux données disponibles, la teneur de ces barrages s’est élevée à 4,2 milliards de mètres cubes au 16 mars 2023 représentant ainsi 75,5 % du total des réserves des principaux barrages nationaux à la même date. On note dans ce sens un accroissement de l’ordre de 19,9 % en une année.
Par ailleurs, l’analyse des taux de remplissage des barrages démontre que 60 % du nombre total des barrages ont un taux de remplissage qui avoisine ou dépasse 40% au 16 mars 2023. «Ces barrages ont abrité, à cette date, 68,4 % du total des réserves des barrages nationaux », explique la DEPF dans sa publication. De même, 48,4 % du nombre total de barrages affichent un taux de remplissage ayant dépassé 50 % à la même date. Selon la DEPF, ces barrages ont accueilli, à cette même date, 61,8 % du total des réserves des barrages nationaux. Sur le plan géographique, l’analyse de la situation des barrages fait ressortir que la plupart des régions ont connu une augmentation de leurs réserves entre le 16 mars 2022 et le 16 mars 2023. Une nette amélioration a été dans ce sens observée dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. On note à cet égard une amélioration de 19% comparé à la même période de l’année précédente. Au niveau de l’Oriental, une hausse de 168,4% a été observée contre 31,3% pour Drâa-Tafilalt, 47,6% pour Marrakech-Safi, 28,6% pour Souss-Massa et 1,9% pour Rabat-Salé-Kénitra. Il est à noter que le taux de remplissage a dépassé 50% dans plusieurs régions. Citons dans ce sens Tanger-Tétouan- al Hoceima (59,6%, au lieu de 50,1%), Rabat-Salé-Kénitra (52,6%, au lieu de 51,6%), Marrakech-Safi (51,3% au lieu de 61,4%) et Fès-Meknès (60,2% au lieu de 74,1%). Il demeure, toutefois, faible dans d’autres régions. Il est à rappeler qu’une enveloppe de 150 milliards de dirhams a été dédiée au programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027. Ce dispositif a été lancé en vue de faire face aux vagues de sécheresse successives, ayant sévi durant la dernière décennie dans le Royaume. Le but étant également de réduire les effets du changement climatique et d’assurer la sécurité hydrique du pays.
Ce dispositif a permis, en effet, d’accélérer le rythme d’investissement dans le domaine de l’eau, à travers l’accompagnement de la demande croissante sur les ressources hydriques et la garantie de la sécurité hydrique du pays, tout en limitant les effets du changement climatique. Parmi les ajustements apportés à ce programme figurent l’inclusion de deux grands barrages à Bouregreg et Tensift, la révision de la programmation de trois barrages, l’inclusion de cinq barrages moyens à Benslimane, Tata, Tiznit, El Haouz et Taroudant, tout en fixant 200 projets supplémentaires qui seront étudiés et programmés durant la période 2025-2027. Ce programme prévoit également la réalisation de 129 petits barrages entre 2022 et 2024.
Une évolution positive des exportations agricoles et agroalimentaires début 2023
Agriculture
Le retour des pluies augure également d’une bonne campagne agricole. En effet, la bonne pluviométrie enregistrée durant ces derniers mois a permis de sauver la saison. « En effet, entre le 1er septembre 2022 et le 13 février 2023, le Royaume a enregistré un flux important de précipitations avec une moyenne nationale de 75,9 mm au lieu de 38,8 mm durant la même période de l’année précédente, soit une amélioration de 95,6 %. Au titre de la même période, la superficie couverte par la neige a atteint 5.720 km2 contre 4.480 km2 un an plus tôt, en augmentation de 30%», rappelle la DEPF dans sa note de conjoncture. La bonne dynamique agricole s’est ainsi traduite par une évolution positive de la valeur des exportations agricoles et agroalimentaires. On note un redressement de 2,5 % à fin janvier. Cette évolution s’explique par la hausse de la valeur des expéditions de l’industrie alimentaire de 5,2 % après une croissance exceptionnelle de 39,9 % l’année précédente. En parallèle, la valeur des ventes à l’étranger des produits d’agriculture, sylviculture et chasse a enregistré un léger recul (-0,5 %) après une baisse de 8 % l’année dernière.
