Economie

Retraites : Ces «seniors» qui s’installent chez nous

© D.R

De plus en plus de retraités européens s’installent au Maroc.  Cette «ruée» vers notre Royaume s’explique par le coût de la vie nettement inférieur à celui de l’Europe, et par le régime fiscal favorable. En effet, ceux-ci bénéficient de la convention fiscale de non-double imposition conclue par le Maroc et d’autres pays (France, Belgique…).
Le Maroc a même été qualifié de «Floride de l’Europe pour les retraités». C’est effectivement le nouvel Eldorado des seniors européens. Ils bénéficient tous du régime fiscal avantageux et des exonérations qui leur sont offertes. En se basant sur la convention fiscale de non double imposition, il faudrait déterminer dans quels cas c’est la législation fiscale marocaine qui est applicable. Ce sont les personnes dont la résidence habituelle se trouve au Maroc, qui sont considérées «résidents fiscaux».
A ce titre, la possession au Maroc d’un foyer permanent d’habitation, la présence dans le pays d’intérêts économiques et le fait de passer un séjour au Maroc d’une durée continue ou discontinue supérieure à 183 jours par an, sont tout autant de critères pris en compte dans la détermination des résidents fiscaux. Les retraités bénéficient d’un double avantage au niveau de l’exonération. Etant retraités , ils bénéficient du régime général, c’est-à-dire 40% d’abattement sur la pension versée. Et du fait qu’ils ont une pension étrangère, ils bénéficient, aussi, d’un abattement complémentaire de 80%sur la base des sommes transférées à titre définitif sur un compte en dirhams non convertibles. Qu’à cela ne tienne, ces retraités pointent aux guichets du dégrèvement fiscal, et ne pensent plus aux complications du droit de successions. Pour cela, pas compliqué, il faut résider plus de six mois par an dans le Royaume et y transférer tout ou une partie de ses retraites. Laurent-Paul Alteresco vit depuis 10 ans au Maroc. Son entreprise, Ramses Consulting, aide les Français à s’implanter au Maroc, dans une interview accordée au journal français «Le Figaro», celui-ci a souligné  «leur pouvoir d’achat est bien supérieur à celui qu’ils auraient en France. Enfin, le coût de la vie est très attractif, ils peuvent manger de la viande et du poisson tous les jours, acheter un kilo de tomates dix fois moins cher qu’en France. Surtout, la fiscalité est très intéressante pour les retraités français résidents fiscaux au Maroc, notamment pour investir dans un bien immobilier. D’ailleurs, de nombreuses résidences médicalisées se sont créées pour les héberger». Sur un même registre, la fiscalité marocaine présente pour ces «seniors» d’autres atouts. A citer l’exonération totale du profit immobilier en cas de cession d’un immeuble à usage de résidence principale depuis 8 ans. Aussi, la garantie de transfert, hors Maroc, des produits de la vente des biens immobiliers et des revenus locatifs, et ce sans limites dans le temps ni le montant.D’autre part, la garantie de transfert, hors Maroc, de la plus-value nette de la cession de bien immobilier… Tout autant de raisons qui motivent ces retraités de se chouchouter en vivant sous le soleil du  Maroc, plutôt que de couler leurs jours dans leur pays où leur pension, peut-être, ne leur permettra pas une vie aussi dorée.

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