Quelles sont les modalités pratiques à mettre en œuvre pour appliquer les recommandations de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) ?
C’est la finalité de la session ordinaire organisée le 8 juin par l’Académie Hassan II des sciences et techniques. L’objectif étant d’engager de premiers échanges entre les académiciens autour de cette initiative. A l’ouverture de cette rencontre, Omar Fassi-Fehri, secrétaire perpétuel de l’Académie, a rappelé que les membres de celle-ci garderont toujours présent à l’esprit, le moment où, le 18 mai 2006, au Palais Royal, à Agadir, ils ont eu le privilège d’être investis de la confiance royale pour «servir le pays et contribuer au développement de la science mondiale». Il a affirmé que la mobilisation pour la mise en œuvre des recommandations du rapport de la CSMD s’inscrivait pleinement dans cette directive royale dont l’Académie a fait sa devise.
A cet égard, l’académicien a également expliqué qu’au lendemain de la constitution de la «Commission spéciale sur le modèle de développement», l’Académie, réunie en session ordinaire (24 janvier 2020), avait décidé de contribuer à l’effort général de réflexion sur le nouveau modèle de développement en mettant à la disposition de la Commission le rapport qu’elle a élaboré sur l’état de la science marocaine intitulé «Une politique scientifique, technologique et d’innovation pour accompagner le développement du Maroc», et que le 12 mai 2020, l’Académie était invitée par la CSMD à participer à un atelier-débat organisé sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique au Maroc.
De son côté, Chakib Benmoussa, président de la CSMD, a rappelé les conditions de création et les missions assignées à la Commission par Sa Majesté le Roi dans son discours du 29 juillet 2019. Il a par la suite décliné les recommandations du rapport, et particulièrement pour ce qui concerne les 5 paris d’avenir qui offrent des opportunités d’investissement et de partenariat dans des domaines stratégiques qui renforcent les engagements du Maroc et son soft power à l’échelle régionale et internationale, ainsi que pour ce qui est d’un capital humain renforcé et mieux préparé pour l’avenir (enseignement – innovation – recherche). Lors de cette rencontre, Rachid Guerraoui et Abdellatif Miraoui, membres de la Commission, ont présenté respectivement le volet recherche scientifique dans le rapport, et le volet enseignement supérieur.