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Revenu, épargne, pouvoir d’achat… Tout sur l’économie des ménages

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Le HCP vient de livrer les comptes nationaux des secteurs institutionnels de 2017

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Bien qu’elles représentent le premier secteur contributeur de la FBCF avec une part de 56%, les sociétés financières et non financières se sont inscrites en repli de 1,8 point par rapport à l’année précédente.

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Le pouvoir d’achat des Marocains a connu une amélioration en 2017. La hausse est estimée à 2,3%. Une progression qui intervient dans un contexte de décélération de l’inflation. C’est ce que l’on peut déduire des comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2017, rendus publics mardi 25 décembre par le Haut-Commissariat au Plan. En 2017, le revenu disponible brut des ménages s’est consolidé de 4,2% atteignant ainsi une valeur de 694,2 milliards de dirhams contre 665,90 milliards de dirhams en 2016. 47,6% de ce revenu résulte de la rémunération des salariés au moment où l’excédent brut du service de logement y a contribué à hauteur de 42,1%. Les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets constituent pour leur part 26 % du revenu disponible brut des ménages. En revanche, la contribution des impôts dans le revenu et le patrimoine et des cotisations sociales ressort négative à 15,8%.

Le revenu disponible des ménages par habitant a connu pour sa part un redressement en 2017. Il s’est amélioré de 3,1% pour s’établir à 19.917 dirhams contre 19.309 dirhams une année auparavant. Toutefois le taux d’épargne des ménages a affiché un léger recul. Il s’est replié de 0,1 point pour se situer à 12,5% en 2017, du fait que 88% du revenu disponible brut des ménages est affecté aux dépenses de consommation finale. L’endettement des ménages, y compris les entrepreneurs individuels auprès des banques, continue de s’alourdir. Il est passé de 10,6 milliards de dirhams en 2016 à 17,6 milliards de dirhams en 2017. Le Haut-Commissariat au Plan constate par ailleurs un flux net des dépôts en nette progression. On relève dans ce sens un montant de 53 milliards de dirhams contre 21,2 milliards de dirhams l’année passée. Il est à noter que les ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ont contribué à hauteur de 62,5% au revenu national brut disponible. Ce dernier a augmenté de 4,7% en 2017 pour atteindre les 1124,8 milliards de dirhams. Les administrations publiques y ont contribué à hauteur de 23% contre une contribution de 14,5% pour les sociétés dont une contribution de 2,3% pour les sociétés financières.

Pour rappel, l’économie marocaine a réalisé en 2017 un produit intérieur brut au prix courant d’une valeur de 1063,3 milliards de dirhams. Il a progressé de 4,9% comparé à la valeur réalisée une année auparavant. La répartition sectorielle place le secteur des sociétés financières et non financières en tête des premiers pôles producteurs de la richesse nationale. Ce secteur a légèrement amélioré sa contribution au PIB en 2017. On relève dans ce sens une part de l’ordre de 43,4% en 2017 contre 43,1% l’année passée. De même, la contribution des ménages et ISBLSM au produit intérieur brut s’est améliorée en 2017 de 0,4 point, soit une part de l’ordre de 29,7%. Suite à la stagnation des salaires, la contribution des administrations publiques s’est établie à 15,4 % du PIB, en légère baisse de 0,5 point comparé à l’année précédente. Le repli a également été constaté au niveau des impôts nets de subvention sur la production et les importations qui ont reculé en 2017 de 0,2 point. L’année 2017 a par ailleurs été marquée par une nette amélioration de l’épargne nationale. Le HCP souligne dans ce sens une hausse de 6,7%, soit une valeur de 306,9 milliards de dirhams. Cette épargne est assurée à hauteur de 52% par les sociétés financières et non financières. Les ménages et ISBLM arrivent en deuxième position avec une contribution de l’ordre de 29,3%. La contribution des administrations publiques est estimée à 18,7%. La formation brute du capital fixe (FBCF) ressort pour sa part à 302,2 milliards de dirhams. Elle s’est inscrite en baisse de 0,3% par rapport à l’année 2016. Bien qu’elles représentent le premier secteur contributeur de la formation brute du capital fixe avec une part de 56%, les sociétés financières et non financières se sont inscrites en repli de 1,8 point par rapport à l’année précédente. De leur côté la contribution des ménages et ISBLSM a été de 25,6% au lieu de 25,2%, celle des administrations publiques de 18,4% au lieu 17%.

Atténuation du besoin de financement de la nation

Le besoin de financement du Maroc s’est atténué en 2017. Il ressort à 39,6 milliards de dirhams représentant ainsi 3,7% du PIB contre 4,3% une année auparavant.

Cette baisse a été le produit de la diminution du besoin de financement des administrations publiques de 7,1 milliards DH entre 2016 et 2017 et de l’augmentation de la capacité de financement des ménages (y compris les ISBLSM) de 1,3 milliard DH .

De même, le besoin de financement des sociétés financières s’est atténué de 474 millions DH. Cependant, les sociétés non financières ont connu un creusement de leur besoin de financement passant de 53,3 milliards en 2016 à 58,5 milliards DH en 2017.

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Sociétés non financières : Plus de 38 milliards DHde crédits accordés en 2017

38,5 milliards de dirhams est le flux net des crédits accordés aux sociétés non financières en 2017 pour la couverture de leurs besoins de financement. Ces crédits représentent 44,5% de leurs engagements, apprend-on du HCP. Les comptes arrêtés par le Haut-Commissariat au Plan font ressortir une légère baisse de la dette intérieure des administrations publiques. Leur flux net est évalué à 24,4 milliards de dirhams en termes des émissions nettes de bons du Trésor contre 26,2 milliards de dirhams une année auparavant. Le HCP fait également savoir que la participation des sociétés financières au financement de l’économie a connu une amélioration. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 34,6 milliards de dirhams en 2017 contre 33.9 milliards de dirhams en 2016.

En outre, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 77,5 milliards de dirhams au lieu de 66,6 milliards de dirhams l’année précédente.

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