Le marché national a connu, depuis 1993, une grande réforme, grâce à laquelle le Maroc a construit une industrie financière reconnue par sa taille, son professionnalisme, sa rigueur et son sens de la déontologie, a souligné, lundi soir à Casablanca, le directeur général de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji.
S’exprimant à l’ouverture d’une conférence, organisée par la Bourse de Casablanca en collaboration avec le cabinet Chappuis Halder, sur l’évolution et les enjeux de développement de la place financière et la Bourse de Casablanca, M. Hajji a expliqué que pour mener à bien cette réforme, il faut mobiliser toutes les parties prenantes, avoir de l’audace de voir grand, prendre des décisions courageuses ou encore pouvoir dépasser les réticences au changement à rencontrer.
Il a fait savoir que la Bourse de Casablanca fait partie de la «World Federation of Exchanges» (WFE), qu’elle satisfait à plus de 95% aux conditions d’accès au marché imposées par les producteurs d’indices, tels que le MSCI, le S&P ou le FTSE, notant que les opérateurs de marché sont pour la plupart certifiés ou membres actifs d’organisations internationales.
Avec au moins dix valeurs incluses dans l’indice MSCI Frontier, le Maroc représenterait entre 7 et 10% de cet indice et deviendrait ainsi le quatrième plus important marché, a-t-il expliqué, soulignant que cette nouvelle pondération de la Bourse de Casablanca dans cet indice donnera plus de visibilité aux investisseurs étrangers car son poids sera plus élevé que dans l’indice MSCI Emerging Markets (moins de 0,1%) et constituera un référentiel plus adéquat aux investisseurs et gestionnaires de portefeuilles souhaitant s’exposer, en termes géographiques, à l’Afrique et/ou à la région MENA. Et de rappeler que toutes les mesures de dynamisation, annoncées par le ministre des finances, il y a un an, lors d’une conférence organisée à la Bourse, œuvrent pour permettre à la place financière de Casablanca d’atteindre son objectif de hub régional de financement, jouant pleinement son rôle dans le financement de l’économie marocaine et capable d’offrir des alternatives de financement aux entreprises africaines à la recherche de capitaux.