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Roadshow régional de la BCP sur l’investissement

© D.R

Le Groupe bancaire entame sa première étape de Fès-Meknès

C’est à Fès-Meknès que la Banque centrale populaire a choisi d’inaugurer son cycle des Régionales de l’investissement. Cette région marque ainsi la première des 10 étapes prévues par le Groupe bancaire en vue de débattre des pistes de relance des territoires et des mécanismes à mettre en place pour booster l’activité économique en leur sein. «Nous sommes là pour participer à cet effort collectif et apporter aux investisseurs notre soutien et celui des partenaires qui y sont présents.

Nous sommes à leur rencontre pour donner un élan région par région tout en adaptant les mécanismes aux spécificités de chaque territoire», souligne dans ce sens Mohamed Mounir Karim, président-directeur général du Groupe Banque populaire. M. Karim estime que le contexte est actuellement propice à la relance, et ce compte tenu des éléments positifs qui se profilent à l’horizon dont la bonne tenue de la campagne agricole, le succès de la campagne de vaccination, le redémarrage d’un bon nombre de secteurs sans oublier les leviers et mécanismes mis en place pour assurer un retour à une croissance normale dès cette année tels que le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, le programme d’appui à l’innovation et la banque de projets lancée par le département de l’investissement.

Une offre régionale multidimensionnelle mise en place

Pour cette première étape des Régionales de l’investissement, le Groupe a mis en place un dispositif d’accompagnement assez complet alliant entre débat et une trentaine de rendez-vous avec les investisseurs potentiels de la région avec une enveloppe d’investissement estimée à quelques centaines de millions de dirhams. L’occasion étant également de présenter l’Offre Banque populaire dédiée à la relance de l’investissement dans les régions. «Cette offre, baptisée Relance Invest, se caractérise par son aspect multidimensionnel puisque on y intègre toutes les dimensions liées à la nature et au secteur d’activité et même au profil de l’investisseur», peut-on retenir de Mohamed Amimi, directeur exécutif Marché de PME de la Banque centrale populaire.

Cette offre englobe, jusque-là, quatre grandes familles de produits. L’aspect vert y est incarné à travers le «Green invest» qui est adossé à 3 sous-produits dont le «Green Invest» de la CCG (prêt conjoint), le «Tatwir croissance verte» (AMEE-Maroc PME) et la Green Value Chain (BERD). A cela s’ajoute BP startup qui s’inscrit en continuité de l’offre de la CCG et de Maroc PME. «Elle vient en phase d’amorçage et de lancement de l’investissement pour compléter le dispositif», souligne M. Amimi. «Relance Invest» tient également compte des Marocains du monde en leur adressant un produit dédié «Bladi Invest» sans oublier le BP Invest qui se veut un produit générique englobant entre autres le «Filahi Invest» et le «Chaabi agro Invest».

Une résilience avérée de Fès-Meknès en temps de crise

Cette première escale régionale a été une occasion pour mettre en relief les atouts de Fès-Meknès. La région a réussi ces dernières années sortir de sa vocation agricole pour se diversifier. L’année 2020 a été certes difficile pour l’ensemble des territoires, mais Fès-Meknès a fait preuve d’une grande résilience. En témoigne la dynamique d’investissement qui a été maintenue même en temps de crise grâce à l’effort de dématérialisation des procédures engagées depuis un moment au niveau de la région. «Nous avons constaté un flux continu d’investissements et une réelle dynamique en 2020», indique Yassine Tazi, directeur du CRI Fès-Meknès qui dresse comme bilan 5 milliards de dirhams d’investissements projetés avec une prévision de 12.000 emplois à créer «La région regorge en effet de différents atouts. Outre son positionnement géostratégique, Fès-Meknès se distingue, selon les opérateurs, par son environnement d’affaires favorable ainsi que par son volet infrastructure. La région abrite en effet une zone industrielle 4.0». «C’est une première au niveau national, voire au niveau africain», indique pour sa part Mohamed Berrada Rkhami, président de la CGEM Fès-Taza, invitant les entreprises aspirant à une industrie connectée à venir s’y installer. Il est à souligner que la région s’est nettement démarquée par sa réponse concrète à la banque de projets lancée par le ministère de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. 27 projets sont retenus au niveau de la région dont 8 relèvent du secteur agroalimentaire, 5 du secteur cuir, 4 du secteur textile et 3 du secteur de l’électronique.

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Banque de projets : 88% de l’objectif atteint

La banque de projets du ministère de l’industrie a été à l’ordre de cette première escale. Ce projet a connu un engouement supérieur aux attentes. C’est ce qu’a confirmé Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. «Ceci nous conforte pour aller encore plus loin. La décision est de prendre les 183 milliards de dirhams que le Maroc importe annuellement et les baisser au maximum pour en faire profiter les opérateurs marocains et les citoyens qui travailleraient dans ces usines », souligne le ministre. Et de rappeler qu’«en étudiant les 183 milliards de dirhams d’importations annuelles, il a été constaté que 34 milliards de dirhams sont réalisables au Maroc et assez rapidement».

Pour atteindre cet objectif, une «War Room» a été créée au sein du ministère permettant ainsi de mettre en place une banque de projets. Le but étant de capter les projets permettant de substituer les 34 milliards de dirhams à travers la production locale et d’en exporter une partie. A ce jour, 451 projets sont en cours d’accompagnement. Ils totalisent un chiffre d’affaires local de plus de 30 milliards de dirhams, soit 88 % de l’objectif fixé (34 MMDH). Ils relèvent, en effet, de 10 secteurs dont l’agroalimentaire (110 projets), le textile, la plasturgie et chimie parachimie. L’investissement global de ces projets dépasse, pour sa part, les 23 milliards de dirhams, permettant de créer plus de 44.000 emplois directs et 38.000 emplois indirects. Les prévisions en termes de chiffre d’affaires à l’export dépassent, quant à elles, les 32 milliards de dirhams, soit +188 % de l’objectif initial qui a été fixé à 17 milliards de dirhams.

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Mohamed Benchaaboun le confirme La gouvernance, une clé de voûte de la relance

L’une des exigences de ce nouveau cap est de renouer avec la croissance. Pour Mohamed Benchaaboun, ministre de l’économie, des finances et de la réforme de l’administration, cette donne est intimement liée à la confiance. Et qui dit confiance dit gouvernance. «Si cette approche est bien adoptée par les investisseurs, nous pourrons aller très loin», indique le ministre. Lors de son intervention le ministre a salué la riposte anticipée du Maroc face à cette conjoncture inédite.

M.Benchaaboun a, dans ce sens, souligné que beaucoup de propositions de sortie de crise qui sont actuellement discutées au niveau international ont été engagées par le Maroc de façon pionnière. Citons à titre d’exemple les leviers mis en place dont la réforme institutionnelle de la CCG, actuellement en marche. «Ce processus de transformation de la CCG ainsi que les outils qui ont été mis en place ont été déployés pratiquement dès les premiers jours de la crise. Alors que nous adressions 5 à 6 MM DH de garantie aux PME chaque année, la CCG a garanti, durant la crise, 70 MMDH dont 67 MMDH pour les crédits Oxygène et Relance», indique le ministre. Et de conclure que «c’est une véritable rupture et inflexion dans l’utilisation de ce genre de mécanisme».

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