Economie

Ruée vers Nouakchott

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Après Mauritel, premier opérateur de téléphonie local, dont le capital est détenu à 51% par Maroc Telecoms, c’est au tour d’une autre grande entreprise marocaine de s’intéresser au pays du million de poètes. La Royal Air Maroc est en effet dans les rangs. Une délégation d’Air Mauritanie est même attendue cette semaine à Casablanca pour entamer des discussions avec la compagnie marocaine.
La nouvelle, confirmée dans les milieux d’affaires en Mauritanie, est tombée en marge de la récente visite de Karim Ghellab à Nouakchott. Le  ministre de l’Equipement et du Transport, qui assistait à la mise en place de la liaison maritime  Dakar-Saint-Louis- Nouakchott- Nouadhibou – Casablanca- Tanger, projet mûri durant la dernière tournée royale dans la sous-région, est revenu avec un calendrier détaillé et un carnet de recommandations quasiment plein.
Dès le mois d’avril, un accord sur le transport routier sera signé.  
Les sociétés marocaines de transport terrestre ainsi que leurs consœurs des deux pays concernés pourront avec la construction du prochain pont sur le fleuve Sénégal, faire la liaison Dakar – Casablanca-Europe.
Sur un autre plan et en prévision des perspectives du pétrole en Mauritanie, la création d’une banque marocaine en Mauritanie sera au menu de la grande Commission mixte Maroco-mauritanienne, laquelle doit se tenir dans la première quinzaine du mois d’avril. A l’occasion, le premier ministre Driss Jettou, est attendu à Nouakchott avec, comme l’espère le patronat mauritanien, une trentaine  d’hommes d’affaires marocains. Le partenariat entre les deux pays s’appuiera sur le transport routier, aérien et celui maritime, des priorités pour la République islamique de Mauritanie. Comme l’a rappelé au cours de la rencontre tripartite, le Sénégalais, Djibo Ka, ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime chargé des Transports maritimes internationaux, la situation instable en côte d’Ivoire place la Mauritanie, nouveau carrefour, en position privilégiée  pour le transit du fret destiné à des pays enclavés comme le  Mali et le Burkina   Faso.
Avec la mise en place de la transsaharienne, le Roi Mohammed VI opère une véritable percée en Afrique. En définitive, la route doit aller jusqu’au Gabon, rejoignant de facto les projets d’infrastructures du Nepad.
Le rapprochement économique entre le Maroc et son voisin du Sud s’accompagne d’autre part d’une perte d’influence des séparatistes du Polisario, dans la région.
Ajoutés à cela, et à la politique de bon voisinage entre les deux pays, les efforts de l’ambassade du Royaume en Mauritanie, l’une des premières représentations à avoir pu convaincre d’anciens séparatistes à regagner la mère patrie.
En fait, comme l’a déclaré un important ambassadeur européen à Nouakchott, «la seule activité des séparatistes dans ce pays se confine au commerce des produits octroyés par les ONG à Tindouf et vendus principalement à Zouératt. Des films auraient été réalisés sur ce commerce par certains organismes internationaux présents en Mauritanie comme le PNUD et l’Union mauritanienne.

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