Projet
Les effets du projet sur la zone d’influence seront passés au crible, tant sur le plan social que sur les sites culturels, les zones écologiquement sensibles et l’environnement naturel et humain dans son ensemble.
Protéger le littoral de Salé et la population avoisinante des phénomènes impactant l’environnement. C’est l’objectif d’un projet récemment lancé par la direction régionale de l’équipement, du transport et de la logistique de Rabat-Salé-Kenitra qui vient de lancer une étude d’impact environnemental et socio-économique afin de proposer des solutions en ouvrages. Il s’agit, concrètement, de déterminer et mesurer les effets environnementaux et sociaux possibles des activités envisagées dans le cadre des travaux à réaliser et du fonctionnement des ouvrages de réduction de la vulnérabilité de la zone côtière, de concevoir les mesures d’évitement, d’atténuation et/ou de compensation, de gestion et de suivi qui conviennent. « Les impacts dans la zone d’influence du projet, sur le plan social, sur les sites culturels et les zones écologiquement sensibles et sur l’environnement naturel et social en général seront évalués », indique le même ministère. Ainsi, la parcelle du projet se trouve sur la côte de Salé au niveau de la corniche de Sidi Moussa sur une longueur d’environ 4km. Elle est limitée à l’extrémité Sud par le cimetière Sidi Benacher et au Nord-Est par le quartier «Said Hajji». Comme le précise la même source, le quartier de Sidi Moussa se situe au niveau de l’arrondissement de Bab Lamrissa. Il abrite une population dense séparée de la côte par la route côtière. «Le littoral, interface entre la terre et la mer, est une zone très mobile et évolutive directement soumise aux phénomènes marins et donc particulièrement sensible aux risques littoraux, notamment l’érosion du trait de côte et la submersion marine», rapporte la même source notant qu’à l’heure actuelle, le réchauffement climatique semble sans équivoque, avec une élévation du niveau marin. « Les dernières années ont vu l’augmentation des dommages liés aux aléas naturels en particulier sur les côtes atlantiques marocaines, résultant notamment de la concentration des populations et des activités dans les zones à risque», indique la même source. Et d’ajouter : «La bande côtière longeant le littoral de Salé est un exemple concret de ces zones vulnérables. Elle est, en effet, soumise à une submersion et à une érosion accrue due à la dynamique marine et à l’élévation du niveau de la mer suite au changement climatique. S’ajoutent à cela les épisodes de remontée de la marée et des houles exceptionnelles accentuant l’effet de l’érosion marine comme survenus en janvier 2014, février 2017 et octobre 2020 ». Le même ministère relève que ces phénomènes impactent le paysage littoral et la population avoisinante, en provoquant les effondrements et le retrait des falaises, le dépôt de roches sur la route côtière et la dégradation de cette dernière, ainsi que les inondations des bâtiments adjacents.
«De par l’action combinée de l’érosion et de la submersion marine, on observe un recul important du trait de côte et la création de zones sensibles menaçant la stabilité des infrastructures existantes et de l’arrière-pays », précise le même département. Ladite étude devra décrire, entre autres, l’ensemble des activités prévues dans le cadre des travaux de réduction de la vulnérabilité de la zone du littoral de Salé et le contexte de leur réalisation.
Sur le plan social, elle devra identifier et analyser les risques et les impacts potentiels du projet, notamment les effets différenciés sur les hommes et les femmes au niveau des usages et de l’accès aux ressources naturelles, les activités économiques locales, les risques liés aux déplacements involontaires, les impacts sur les groupes vulnérables et les risques de tensions sociales. Cette étude devra aussi proposer des mesures d’évitement, d’atténuation et/ou de compensation des risques et impacts négatifs et de bonification des impacts positifs y compris des mesures d’indemnisations et la réinstallation des personnes affectées au cas où l’acquisition de terrain et de tous autres biens l’induisait.













