Créée en 1996 par quatre jeunes cadres au fait des techniques de transport, avec un noyau d’investisseurs, la Société marocaine de distribution de marchandises est aujourd’hui un acteur important dans la messagerie. Credo de l’entreprise, offrir aux clients des solutions de transport particularisées, un service sur mesure et desservir un maximum de villes.
La SDTM a choisi un mode d’exploitation de bout en bout, sans rupture de charges. La marchandise est assurée arriver à destination en 24 heures. Le processus est basé en trois étapes : ramassage, convoyage et livraison à domicile (door to door).
Très vite, la recette s’est imposée, l’entreprise revendique au bas mot 35% des parts de marchés. Mais pour gérer le convoyage et l’augmentation des volumes de marchandises traitées, il devenait difficile de travailler avec les petits véhicules de 3 à 8 tonnes. Les 8 tonnes s’imposaient donc. Mais comment faire, sous-traiter ? Cette solution est vite écartée puisque au Maroc, marché encore en développement, elle ne permet pas de maîtriser toute la chaîne de prestations.
La SDTM était donc obligée d’investir dans une nouvelle flotte et dans la logistique. L’entreprise est donc passée d’une trentaine d’employés et d’un parc de 4 camions et trois fourgons à une équipe de centaine de personnes, avec une flotte de plus de 200 véhicules, couvrant tout le territoire national. Avec le développement de différents métiers, la filialisation s’est imposée dans la stratégie de développement. La SDTM est structurée aujourd’hui en six filiales dont MGS et TDI, vouées chacune à une activité déterminée avec des synergies interfiliales.
La plate-forme de la SDTM à Casablanca, construite et exploitée aux normes européennes, est la plus grande en Afrique du Nord. La SDTM est aussi l’une des rares entreprises à avoir investi dans la logistique à Agadir, point d’appui important de son réseau de 32 agences disséminées à travers le Royaume et son parc assez fourni. Bref, la SDTM se dit prête aux mutations du marché. A sa création en 1996, il n’y avait pas beaucoup de prestataires. Aujourd’hui, une vingtaine d’opérateurs de différentes tailles font du transport de fret et de la messagerie. Le marché reste encore peu réglementé, bien que les signaux de changement sont de plus en plus perceptibles.
Ce type de transport vit une période de gestation qui doit accoucher sur la création de structures organisées, lesquelles seules pourront faire face aux exigences de l’ouverture et d’intégration avec le grand ensemble européen. Seule manière de faire profiter de cette proximité au secteur du transport, mettre en place des mécanismes pour encourager les entreprises non organisées à le faire.
Actuellement, la tendance globale est marquée par l’augmentation des facteurs de production d’une part, la baisse de prix d’autre. D’où selon le directeur général de la SDTM, Abdelaziz Charif, la nécessité d’organiser le secteur et d’aider tous les acteurs à se mettre à niveau. «Nous croyons à l’avenir de cette activité appelée à se développer, à s’élargir. » Nouveaux créneaux qui intéressent le management du groupe, le transport frigorifique.
Le transport à l’international, encore timide dans ses activités, atteindra son rythme de croisière dès que la SDTM disposera de son bureau sous-douane. Question de temps.