David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. (D.R)
Projections»
La Banque mondiale dévoile des perspectives actualisées pour les exercices 2023 -2024. Les anticipations pour le Maroc augurent d’un redressement de l’activité économique.
La croissance économique du Maroc devrait s’accélérer à 3,5 % en 2023, soit à un taux inférieur aux projections précédentes. Une anticipation faite par la Banque mondiale dans le cadre de sa récente publication portant sur les perspectives économiques mondiales. L’embellie devrait se maintenir jusqu’à 2024. Ainsi, l’activité économique du Royaume se hisserait à 3,7 % en 2024 traduisant un rétablissement progressif du secteur agricole ayant pâti de la sécheresse l’année dernière. S’agissant des dépenses publiques, elles devraient, selon la Banque mondiale, compenser partiellement la faiblesse de la consommation des ménages due à l’inflation élevée. A l’heure où l’économie marocaine renoue avec la croissance, celle de la région MENA s’inscrit en ralentissement. Elle devrait s’établir autour de 3,5 % en 2023 et 2,7% en 2024. Une baisse qui, selon l’institution de Bretton Woods, est « principalement due à l’essoufflement du rebond dans les pays exportateurs nets de pétrole, où la croissance devrait tomber à 3,3 et 2,3% en 2023 et 2024, respectivement, contre 6,1% en 2022 ». Sous un angle plus global, l’économie mondiale devrait s’établir à 1,7% en 2023 et 2,7% en 2024.
La Banque mondiale anticipe à cet effet un ralentissement marqué et généralisé. En effet, les prévisions ont été revues à la baisse pour 95% des économies avancées et près de 70% des économies de marché émergentes et en développement. «La crise qui menace le développement s’aggrave à mesure que les perspectives de croissance mondiale se dégradent», peut-on relever de David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale. Et d’ajouter que «la faiblesse de la croissance et des investissements des entreprises aggravera les reculs déjà dévastateurs en matière d’éducation, de santé, de réduction de la pauvreté et d’infrastructures, ainsi que les nécessités liées au changement climatique».
Se référant à la Banque mondiale, la croissance des économies avancées devrait chuter de 2,5% en 2022 à 0,5% en 2023. En 2023, la croissance de la zone euro devrait être nulle, ce qui correspond à une révision à la baisse de 1,9 point de pourcentage. La Chine quant à elle devrait enregistrer une progression de 4,3% en 2023, soit 0,9 point de moins que les prévisions précédentes. En excluant la Chine, la croissance des économies de marché émergentes et en développement devrait ralentir de 3,8% en 2022 à 2,7% en 2023, en raison d’une demande extérieure nettement plus faible conjuguée à une forte inflation, des dépréciations monétaires, un resserrement des conditions de financement et d’autres difficultés intérieures.